Répartiteurs : Agnès Buzyn annonce du changement dans leur rémunération

Compte tenu de l’extrême fragilisation et de l’urgence économique du secteur de la répartition, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, s’était engagée il y a près d’un an à faire aboutir des négociations sur sa rémunération en 2019. Ne voyant toujours rien venir du côté de la Direction de la sécurité sociale (DSS) qui planche depuis plusieurs mois sur le sujet avec la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP), elle a de nouveau pris les devants, cette fois, pour lancer un signal positif.

Jeudi 24 octobre, lors de l’examen en première lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2020 à l’Assemblée nationale, elle a annoncé qu’un nouvel arrêté de marge serait applicable au 1^er janvier 2020. Ce qui laisse à penser que les négociations sur une nouveau modèle économique sont sur le point d’aboutir. Elle a indiqué que ce texte sera présenté à la CSRP dans les prochains jours.

La répartition pourrait être enfin entendue sur ses revendications. Lors de l’examen du PLFSS pour 2019, elle avait déjà demandé une augmentation significative de sa rémunération, un système avec notamment une part forfaitaire à même de la rendre moins sensible aux évolutions des prix des médicaments, ainsi qu’une rémunération suffisante et garantie sur les génériques.

Les répartiteurs pourraient également obtenir satisfaction sur une réduction de la taxe sur le chiffre d’affaires des distributeurs en gros, dite taxe ACOSS (Agence centrale des organismes de Sécurité sociale). En effet, lors de l’examen des amendements, Agnès Buzyn s’est également exprimée sur l’éventualité d’une réduction de cette fiscalité. On se souvient que, lors des débats du PLFSS de 2019, les répartiteurs avaient réclamé des mesures d’urgence, et notamment une réduction de cette taxe. Après un nouvel arrêté de marge, les travaux pourraient donc se poursuivre sur ce terrain.