Nouvelle génération d’officines : MonOrdo prépare le terrain
C’est l’histoire d’un pharmacien, Sébastien Bonnet, passé par l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) et l’industrie, qui s’est associé à un ingénieur en informatique, Léo Pechin, pour créer une officine à la fois physique et numérique, centrée sur la préparation de doses à administrer (PDA) à destination des particuliers. Ouverts fin août, les locaux de cette pharmacie à l’enseigne MonOrdo, situés place du Capitole à Toulouse (Haute-Garonne), détonnent. De l’entrée au comptoir, aucun produit visible mais un canapé et une borne informatique. Arrivé au fond de cet espace tout en longueur, on y est traité comme dans une officine classique. Reste qu’ici le patient a aussi la possibilité d’effectuer tout ou partie de son parcours à distance. Une fois inscrit sur la plateforme MonOrdo, il peut envoyer sa prescription à l’officine à l’aide d’une application. L’officinal a la possibilité de procéder à l’acte pharmaceutique en visioconférence.
Le patient peut aussi décider de faire préparer ses traitements en sachets (un par prise). Et a l’opportunité d’opter pour un service de notification qui l’alertera à l’heure de ses traitements. Il se verra alors remettre au comptoir ou livrer à domicile une boîte déroulante comprenant un escargot de sachets. Sur chacun d’entre eux figurent son identité, la date et l’heure de la prise, le nom du médicament… sans surcoût. Le service repose sur un système d’information, relié au logiciel de gestion de l’officine, qui connecte le patient, l’officine et le robot de PDA. « Nous avons fait un gros travail de présentation pour donner une image moins médicale des sachets », explique Sébastien Bonnet, qui parle de médicament « prêt à l’emploi plutôt que de “pilulier”, lequel renvoie une image de dépendance. Nous souhaitons davantage véhiculer une image de simplicité ».
Le dirigeant entend proposer sa solution à de jeunes titulaires prêts à utiliser cette méthode qu’il qualifie de rupture. Objectif de ce néogroupement : réunir 20 adhérents d’ici à cinq ans. Côté clients, MonOrdo espère convaincre les particuliers mais également des services de soins infirmiers à domicile.
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