Le meilleur des robots
Alors que l’automatisation se démocratise de plus en plus, découvrez en avant-première les résultats d’une confrontation entre les principales machines disponibles sur le marché en 2005. Pour trouver le robot ou l’automate qu’il vous faut, selon ses performances, son prix ou sa maintenance.
En décembre 2004, Le Moniteur des pharmacies publiait la première étude comparative, menée avec le cabinet Néo Pharma, sur les automates et les robots destinés aux officines. Nous rééditons aujourd’hui la confrontation, avec un classement effectué suivant douze critères : la rapidité multiposte, l’encombrement et la densité de stockage, l’efficacité du rangement, la modularité, la fiabilité, l’ergonomie logicielle, le prix, la maintenance, l’implantation en France et en Europe, le service après-vente et enfin la recherche et développement. Selon la performance de chaque critère étudié, nous lui avons attribué une, deux, trois ou quatre étoiles (voir tableau ci-dessous).
1.La rapidité multiposte.
Elle met à l’honneur les automates, mais l’arrivée des solutions combinées, alliant automate et robot, a permis de faire gagner de la vitesse aux robots, pénalisés par le tri boîte à boîte.
Les combinés les plus rapides (hors Dreamtek de Tecnilab, qui n’était pas sur le marché en 2005) restent le Robomat de Westfalia et le Max Concept d’ARX. Parmi les combinés, le Movetec + HD (Tecnilab) n’obtient que deux étoiles car le robot HD pondère légèrement la vitesse.
2.L’encombrement et la densité de stockage.
Le produit le plus performant sur ce critère demeure le HDI (Tecnilab) qui, sur une armoire de dimensions 120 x 130 cm, permet le stockage de 1 800 à 2 000 références alors qu’un automate sur une surface identique n’en stocke que 300.
3.L’efficacité du rangement.
Elle est proche pour toutes les configurations incluant un rangement manuel assisté. Elle augmente évidemment avec les armoires de rangement ou les robots rangeurs, lesquels sont encore – et resteront – à des prix prohibitifs pour de nombreuses officines (environ 40 000 Euro(s)) mais qui peuvent – et doivent – entrer dans les négociations pour les plus grosses solutions.
Tous les fabricants proposeront bientôt un robot rangeur, Pharmax et Tecnilab étant en cours d’intégration de ce produit. Apotéka, quoique ayant été historiquement le premier à proposer une version pilote – jamais commercialisée -, n’intègre toujours pas de rangeur (serait-ce dû à un déficit en recherche et développement ?) : seul le combiné Westfalia-Apotéka devrait permettre cette configuration, grâce à l’utilisation du rangeur Westfalia.
Le HDI (Tecnilab) présente sans doute une performance un peu moindre sur ce critère que les autres solutions, en raison de son rangement en tiroirs.
Apotéka demeure le leader sur le marché français, devant Tecnilab et ARX. Ce dernier détient en revanche la première place quant à la qualité du service après-vente, devant Tecnilab. Ces deux sociétés sont également très actives en matière de recherche et développement. En matière de prix, les automates coûtent en moyenne 100 000 euros, les robots se situent plutôt aux alentours de 130 000 euros.
4.La modularité (1).
Les solutions les plus souples sont proposées par Pharmax et Tecnilab, grâce à leurs armoires, et par ARX, grâce à la modularité verticale du système Rowa.
5.La fiabilité (2).
Les automates sont des produits moins technologiques, notamment Pharmax, et ils requièrent donc moins d’interventions. Movetec, qui a fait ses preuves depuis des années, reste l’une des solutions les plus fiables du marché de même que les produits allemands (Medimat de Westfalia et Rowa d’ARX).
Le combiné Robomat + Speedbox demande encore à être fiabilisé.
6.L’ergonomie logicielle (3).
Il s’agit d’un nouveau critère pour comparer les machines. Il va, semble-t-il, gagner en importance dans les prochaines années. Pharmax et Tecnilab ont pour le moment une longueur d’avance. Le logiciel du Dreamtek de Tecnilab a d’ailleurs été particulièrement travaillé.
7.Le prix.
Les automates (en moyenne à 100 000 Euro(s)) demeurent les moins chers car les moins sophistiqués sur le plan technologique. Les robots se situent plutôt aux alentours de 130 000 Euro(s), les combinés au-delà de 140 000 Euro(s).
8.La maintenance.
Depuis toujours ARX et Westfalia sont les plus chers du marché, mais la qualité de service proposée par ARX semble supérieure (ce qu’avait révélé l’étude comparative de l’année dernière).
9.L’implantation en France.
L’ordre reste le même que les années précédentes : Apotéka (434), Tecnilab (256), ARX (117), Westfalia (50) et Pharmax (47).
10.L’implantation en Europe.
Apotéka est très franco-français, à part quelques implantations ponctuelles au Portugal et en Espagne. Pharmax commence son implantation en Italie (avec 10 machines installées en 2005).
Les plus européens des fabricants sont représentés par Tecnilab, Westfalia et Rowa, ce dernier étant le leader incontesté du marché européen.
11.Le service après-vente.
ARX continue à détenir la première place quant à la qualité du service après-vente. Une mention spéciale est attribuée à Tecnilab, pour avoir su restructurer sa logistique d’intervention et pour avoir basé, à Lyon, une équipe de sept techniciens.
A titre de comparaison (mais sur un parc moindre en nombre), Westfalia dispose de deux techniciens sur toute la France et Pharmax de trois techniciens (mais avec un nombre d’interventions réduit du fait de la moindre technicité des automates).
12.Recherche et développement.
Tecnilab est celui qui s’est montré le plus réactif avec le lancement en 2005 du HDI, et, début 2006, du Movetec 280 et surtout du combiné Dreamtek (sans oublier le rangeur).
ARX reste bien placé avec son Max Concept et Pharmax avec son îlot de distribution (et bientôt un combiné et un rangeur).
(1) Capacité à faire varier l’ergonomie machine de manière à s’adapter à toutes les situations en officine.
(2) Simplicité de l’installation, entretien, nombre d’interventions à l’année.
(3) Facilité et rapidité d’utilisation au quotidien.
A retenir
– 850 pharmacies
sont équipées d’un automate ou d’un robot.
– + 23 % en 2005
(contre + 30 % en 2004) : le marché de l’automatisation a légèrement fléchi l’année dernière.
– Democratisation Dans les deux années à venir, on devrait voir apparaître des solutions pour les petites et moyennes officines.
– 100 000 euros,
c’est le prix moyen d’un automate ; 130 000 euros celui d’un robot ; 140 000 euros celui d’un combiné.
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