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La solution contre le rush ?

Publié le 1 juin 2024
Par André-Arnaud Alpha
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Depuis 2019, les outils de vente en mobilité se perfectionnent et se déploient peu à peu en officine. À la différence des premières solutions, des terminaux vont désormais jusqu’à l’encaissement, permettant de conclure la transaction en rayon.

Alors que les fabricants de terminaux de paiement électronique (TPE) et les éditeurs informatiques ont boosté l’offre d’encaissement mobile, force est de constater que les officines s’en sont encore assez peu emparées. « Au-delà du frein lié à une nouvelle dépense, c’est peut-être aussi par manque d’appétence pour l’innovation technologique des titulaires ou des équipes », suppose Mathieu Lagerge, l’un des premiers utilisateurs du module Smart Rx mobile dans sa pharmacie à Ruoms, dans l’Ardèche.

Booster son nombre de transactions !

Lancée en septembre 2019 et s’appuyant sur une tablette tactile Android dotée d’un lecteur de code-barres, cette solution permettait aux pharmaciens utilisateurs du logiciel de gestion d’officine (LGO) Smart Rx d’enregistrer dans l’espace de vente les achats de parapharmacie, de gérer les programmes de fidélité et de consulter les stocks. À l’époque, la tablette ne faisait pas office de terminal de paiement et transmettait au TPE ou en caisse les informations de ventes pour l’encaissement. À part cet intermède entre la vente et l’encaissement sur TPE, la solution se révélait très simple d’utilisation. « Bien que des terminaux de ventes soient maintenant équipés pour l’encaissement, j’ai gardé le même système, indique Mathieu Lagerge. Mon officine dispose de six postes d’encaissement à l’arrière et un à l’avant : c’est sur ce dernier que sont connectées mes tablettes de ventes. Les gens entrent et achètent leur dentifrice, leur antimoustique ou leurs pansements que je scanne avec la tablette, puis j’envoie les montants sur le TPE du poste avancé où ils n’ont plus qu’à payer par carte. Je n’ai pas à allumer l’ordinateur. Le TPE étant sans fil et petit, je l’emporte même parfois avec moi et le présente directement au client », témoigne-t-il. Titulaire testeur de la solution ayant contribué à son amélioration, Mathieu Lagerge l’utilise sans frais. Située dans une région touristique, avec des pics de fréquentation saisonniers, son officine profite à plein de ce module de vente mobile. « Durant les ponts de mai ou les vacances scolaires, nous gérons jusqu’à 700 ou 800 clients par jour. Ceux sachant exactement ce qu’ils veulent – la sucette du petit, le sérum physiologique, la brosse à dents, etc. – et payant par carte, peuvent, grâce à la vente mobile, être rapidement servis. » L’utilisation accrue ces dernières années des cartes bancaires et des paiements NFC (Near-Field Communication, technologie dont l’un des usages est le sans contact par carte, smartphone et montre) a rendu la solution encore plus pertinente. « L’idée de m’équiper m’est venue en allant dans une boutique Apple où j’ai vu que les vendeurs qui vous conseillent pouvaient, dans la foulée, vous encaisser et vous envoyer par courriel les tickets de caisse », raconte le pharmacien.

Les LGO s’y sont mis.

Depuis, les éditeurs Pharmaland, Smart Rx et Winpharma ont chacun planché sur une solution de vente mobile allant jusqu’à l’encaissement qui s’appuie sur les terminaux de paiement par carte A920 et A920 Pro du constructeur PAX Technology. Présents en France depuis 2020, ces derniers sont dotés d’un écran tactile de 5 pouces, de deux caméras permettant la lecture des codes-barres 1D/2D et des QR codes, et d’une imprimante thermique. Fonctionnant sous Android, ces machines « intelligentes » acceptent des applications permettant de collecter des dons, de fractionner les paiements, de recevoir et de gérer les notations des clients, etc. Ils se connectent en 3G/4G, Wi-Fi, Bluetooth et gèrent les modes de paiement par carte avec insertion ou sans contact, piste magnétique, jusqu’aux applications de paiement de type Wallet. C’est Pharmaland qui dégaine le premier son module de vente couplé à de l’encaissement mobile. Sortie un peu avant le premier confinement, la solution prend son essor depuis fin 2020. Sur les 500 officines utilisatrices de son LGO, Pharmaland en équipait, en 2022, une centaine de sa solution d’encaissement appuyée sur les terminaux Pax A920 classique et Pax A920 Pro (scannant plus vite que le premier). Après identification par un code sur le terminal, le vendeur scanne les produits, gère les éventuels programmes de fidélité, et encaisse par carte bancaire et NFC. En fin de transaction, il peut imprimer les tickets de carte et de caisse, ou les envoyer par courriel. Si le client présente aussi une ordonnance, l’encaissement peut être différé. Il viendra se cumuler automatiquement après service de l’ordonnance. « Les officines en centres commerciaux, vendant beaucoup de parapharmacie, ont été les premières à nous demander cette solution. Depuis, des officines de tailles plus réduites nous sollicitent aussi pour diminuer leur file d’attente », se félicite Stéphane Zemour, responsable commercial chez Pharmaland. Smart Rx lance en 2022 La Vente Mobile puis, en 2023, Winpharma commercialise Win Vente Mobile et annonce près de 500 officines équipées.

Aller au-devant des patients !

Si la vente mobile se révèle un outil « coupe-file » contribuant à désengorger l’officine, l’encaissement mobile, lui, évite la déperdition d’achats entre le conseil, voire la vente, et l’encaissement. « Quand on est dans les rayons en train de conseiller un client sur un produit, conclure la vente immédiatement fait toute la différence. Souvent, on conseille, le client prend le produit puis, sur le chemin du comptoir, se désiste et finit par le reposer. Avec l’encaissement mobile, on évite ces pertes de ventes entre le rayon et le comptoir », constate un titulaire parisien, utilisateur de la solution Win Vente Mobile. Pour la gestion des flux, ces solutions seront utiles aux officines ayant des postes de vente saturés, qui ne peuvent en installer d’autres par manque de place, et celles ayant des pics de fréquentation saisonniers ou mêmes horaires. « Quand je veux acheter ma brosse à dents, mais que mon train ou RER arrive dans 5 minutes, je n’ai pas le temps d’attendre. Ainsi, nombre d’officines près d’une gare ou très fréquentées un jour en particulier recourent à notre solution », témoigne Pierre Montigny, directeur commercial chez Winpharma. Porté par les récents terminaux et mis au catalogue des LGO, l’encaissement mobile pourrait bien vite devenir la norme en cas de rush !

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4 QUESTIONS POUR S’ÉQUIPER À BON ESCIENT

• Vos postes de vente sont-ils saturés ?

• Votre officine a-t-elle des pics de fréquentation ?

• Les achats OTC représentent-ils une part importante des pics de fréquentation ?

• Ces clients payent-ils majoritairement par carte bancaire ?

3 QUESTIONS À…

ISHAK RAHALI, responsable grands comptes chez Sextant Monétique

Pourquoi passer par un prestataire monétique ?

Spécialiste de la monétique depuis 35 ans, nous avons une expertise et une compétitivité tarifaire et technique que des acteurs plus récents et non spécialisés ne peuvent avoir. En officine, j’ai vu des contrats d’installation à 700 euros alors que nous sommes à 20 euros par terminal, et des frais sur les transactions de 0,39 % à 0,45 % alors que, par notre activité de prestataire en monétique, nous pouvons en négocier de plus intéressants.

Et techniquement ?

Notre hotline répond en moins d’une minute, du lundi au samedi jusqu’à 17 h 30. En cas de pépins sur un terminal, nous prenons la main à distance ou le remplaçons sous 48 h maximum. A l’installation, nous fournissons les terminaux PAX A920 clés en main, avec le contrat monétique et le LGO si ce dernier a mis son logiciel sur Maxstore, la plateforme de Pax.

Quid des usages ?

Nous pouvons installer diverses applications sur le terminal comme de la collecte de dons, de la prise de caution, le Visitors-Book, pour recevoir et gérer une notation de ses clients, ou encore des paiements en plusieurs fois grâce à notre partenaire Alma.