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Violences sexistes et sexuelles : l’Ordre en soutien des victimes
Un tiers des étudiant(e)s en pharmacie affirment avoir été confrontés à des remarques sexistes à l’officine et un tiers à avoir été harcelés. Dans 31,7 % des cas, ces agissements proviennent des membres de l’équipe officinale, selon l’enquête de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) sur les violences sexistes et sexuelles à l’encontre des étudiants en pharmacie rendue publique mercredi 2 février. Un constat amer qui a poussé l’Ordre national des pharmaciens à réagir pour venir en aide aux victimes.
« Enfin, la parole se libère et c’est bien ! », déclare d’emblée Pierre Béguerie, président de la section A de l’Ordre national des pharmaciens, en réaction à l’enquête menée par l’Anepf . « Les violences sexistes et sexuelles sont un problème de société. C’est très bien que les étudiants en pharmacie s’emparent à leur tour du sujet. Cela va faire réagir et changer les mentalités. Je trouve les propositions de l’Anepf tout à fait adaptées. L’Ordre va les relayer et à travers celles-ci informer nos confrères », poursuit-il.
Les victimes peuvent déposer plainte auprès des chambres de discipline
« Les étudiant(e)s en pharmacie doivent être informés sur les organismes auprès desquels ils peuvent se confier. Quant aux professionnels de santé, ils ne doivent pas accepter de telles violences. Ils doivent être en capacité d’écouter et d’entendre ces plaintes », ajoute Pierre Béguerie. Carine Wolf-Thal, la présidente de l’ordre national des pharmaciens, a également réagi sur Twitter en ce sens. « Face à ce terrible constat, j’appelle les pharmaciens à redoubler de vigilance pour détecter les signaux dès les prémices de violences sexistes et sexuelles et à signaler celles dont ils auraient connaissance ». Avant de rappeler que « les victimes d’actes d’agressions sexistes et/ou sexuelles commis par des pharmaciens titulaires ou adjoints peuvent porter plainte auprès des chambres de discipline de l’Ordre national des pharmaciens. Et de conclure : « Je pense que personne ne doit oublier cette phrase du serment de Galien : en aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon état pour corrompre les mœurs et favoriser des actes criminels ».
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