Vaccination anti-Covid-19 : la ville pour tout absorber ?

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Vaccination anti-Covid-19 : la ville pour tout absorber ?

Publié le 14 septembre 2021
Par Anne-Hélène Collin et Francois Pouzaud
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La vaccination contre le Covid-19 s’essouffle, le nombre d’injections réalisées tombant à 1,8 million cette semaine du 6 septembre (contre 2,5 millions la semaine précédente), dont 500 000 primo-injections (- 200 000). Il reste 8,5 millions de personnes éligibles à vacciner, estime le ministère de la Santé dans son point presse hebdomadaire du 14 septembre, dont 847 000 personnes de 65 à 79 ans, moins de 600 000 personnes de 80 ans et plus, auxquelles s’ajoutent 300 000 soignants.

Une population à vacciner suffisante pour maintenir l’activité des centres de vaccination ? « A ce stade il n’est pas prévu de fermeture totale des centres de vaccination », répond le ministère de la Santé. Car la vaccination anti-Covid-19 serait plutôt au creux de la vague. Le ministère continue « de pousser la première dose au maximum » et s’attend à une remontée des vaccinations le 30 septembre avec l’application du pass sanitaire pour les adolescents de 12 ans et 2 mois, et le 15 octobre avec la fin de la prise en charge des tests de dépistage du Covid-19. Sans compter la campagne de rappel pour le public cible, établi à 19 millions de personnes, vaccinées avec Janssen inclues. D’ailleurs, 300 000 doses de rappel ont déjà été administrées, selon le ministère de la Santé (sachant que l’outil d’enregistrement sera opérationnel à compter de ce 14 septembre), et 214 000 rendez-vous ont été pris sur les deux prochains mois.

« La ville ne peut pas tout absorber », complète le ministère de la Santé, d’autant qu’elle joue un rôle déterminant dans l’articulation de la vaccination antigrippale et anti-Covid-19. « Il faut armer les centres au moins tout l’automne », poursuit-on avenue de Ségur. Pour adapter l’offre à la situation locale, certains centres pourront réduire de taille, déménager ou encore fermer des lignes de vaccination. « Tout cela est réversible », tient à préciser le ministère. Au 30 août, la France comptait 1 043 centres de vaccinations actifs, c’est-à-dire réalisant plus de 100 injections par semaine.

La capacité des officines à répondre aux demandes pèsera dans la décision. « En fonction des prévisions de Santé publique France, si le réseau officinal est capable de supporter 750 000 vaccinations par semaine, les centres de vaccination pourront fermer en fin d’année, a annoncé Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) lors de la conférence de présentation du congrès national des pharmaciens qui se tiendra à Lyon les 9 et 10 octobre prochains. Si le réseau n’arrive qu’à tenir une cadence de 300 000 vaccinations par semaine, les centres resteront alors ouverts jusqu’à février ou mars 2022 ». ​​​Selon lui, ce premier objectif est à la portée des pharmacies : « cela revient à faire 10 vaccins par officine et par jour… à partir du moment où on a les doses. »

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