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Vaccin anti-Covid-19 : anticiper l’organisation de la vague de rappels
Dans son avis du 20 novembre, le Conseil scientifique Covid-19 insiste sur plusieurs points pour faire face à la 5e vague épidémique. Il prend d’abord acte de l’avis du 19 novembre du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV) qui se prononce sans attendre en faveur de l’abaissement de l’âge d’éligibilité au rappel à 50 ans, en conservant un intervalle de 6 mois après la primovaccination. « Une généralisation du rappel chez les plus de 50 ans est susceptible de réduire de l’ordre de 40 à 50 % le nombre d’hospitalisations et d’admissions en soins critiques », indique le COSV.
Selon le Conseil scientifique, « il faut anticiper les aspects organisationnels de cette nouvelle vaccination de masse, qui va s’étaler de la mi-décembre 2021 à mars 2022 (compte-tenu du délai de 6 mois après la 2e dose) ». De fait, « la répartition entre les centres de vaccination, les médecins généralistes, les pharmaciens d’officine doit être anticipée ».
A priori, le message du Conseil scientifique a été devancé par le Gouvernement. En effet, le 18 novembre, Gabriel Attal, porte-parole du Gouvernement, a déclaré sur LCI que des centres de vaccination qui avaient fermé ou réduit « la voilure » pourraient être amenés à reprendre une activité. Pourtant, le 16 novembre, lors de son point presse, le ministère des Solidarités et de la Santé avait alors estimé que la ville, sans les centres de vaccination, pouvait absorber les rappels à raison de 1 million à 1,5 million d’injections par semaine. Selon ses calculs, 3,2 millions de 50 à 64 ans seront éligibles pour une 3e dose dès le 1er décembre et 4,8 millions à compter du 19 décembre. Pour rappel, au 14 novembre, sur 7 jours glissants, 440 000 injections ont été réalisées par les pharmaciens, les médecins et les infirmières.
Le Conseil scientifique insiste également pour renforcer l’utilisation des tests de diagnostic le plus rapidement possible dès l’apparition de symptômes, et cela même chez les sujets vaccinés. « Il convient d’établir une communication nationale appelant à la vigilance et incitant à l’utilisation des tests au moindre symptôme, en particulier chez les sujets vaccinés qui constituent maintenant la population majoritaire, explique-t-il. La fluidité de l’accès rapide aux tests diagnostiques est un élément important pour la mise en place précoce des nouveaux traitements antiviraux.» De nouveaux antiviraux qui doivent être administrés dans les 5 jours qui suivent l’apparition des symptômes de Covid-19. Une « fluidité » dans l’accès au traitement pourrait également être apportée par les pharmaciens. En effet, le Pr Jean-François Delfraissy, président du Comité consultatif national d’éthique et président du Consiel scientifique Covid-19 envisage, lors de la 33e Journée de l’Ordre, l’idée d’un « circuit fluide qui permettrait éventuellement avec une prescription médicale de l’examen (de dépistage du Covid-19), une dispensation (du médicament) contrôlée et qui puisse être ensuite « validée’ » par le médecin ». Une sorte d’ordonnance conditionnelle comme elle existe pour les Trod angine et les antibiotiques.
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