Tests antigéniques Covid-19 : les situations particulières où il est plus sûr de faire payer le patient

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Tests antigéniques Covid-19 : les situations particulières où il est plus sûr de faire payer le patient

Publié le 18 octobre 2021
Par Francois Pouzaud
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Les tests antigéniques Covid-19 sont-ils pris en charge chez les personnes qui n’ont pas un schéma vaccinal anti-Covid-19 complet ? A qui facturer un test antigénique Covid-19 lorsque l’ordonnance provient d’un médecin suspendu pour ne pas être vacciné ? Plusieurs questions ont émergé suite aux modifications des conditions de remboursement des tests de dépistages du Covid-19 depuis le 15 octobre dernier. L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a apporté, lors de son webinar du week-end dernier, des réponses.

  • Si le médecin est suspendu – car non vacciné contre le Covid-19 – et rédige une ordonnance de complaisance à un patient, le test réalisé et facturé à l’Assurance maladie par le pharmacien fera l’objet d’un rejet. « L’indu sera à la charge du médecin et non pas supporté par le pharmacien », rassure Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO.
  • Les personnes dont le schéma vaccinal est en cours d’administration (elles n’ont pas encore reçu leur deuxième dose) ne bénéficient pas d’une prise en charge.
  • Si un patient présente à l’officine une ordonnance prescrivant un test RT-PCR, celle-ci est également valable pour un test antigénique. « Les tests RT-PCR et tests antigéniques étant de même valeur et de même fiabilité, l’Assurance maladie laisse la liberté au professionnel de santé de prescrire ce qu’il veut », explique le président de l’USPO.
  • Autre situation : le patient n’a pas reçu de l’Assurance maladie le justificatif de contact à risque qui ouvre droit à une prise en charge au 1er jour et à la sortie de l’isolement, et le pharmacien ne peut vérifier l’authenticité de la preuve sur Contact-Covid. L’USPO recommande d’établir une facture payante et la personne se fera ensuite rembourser une fois qu’elle aura reçu son justificatif.

Le travail en binôme à l’officine avec un infirmier n’est pas remis en cause avec les nouvelles règles de prise en charge des tests. L’infirmier réalise et facture pour son compte le prélèvement nasopharyngé et le pharmacien facture de son côté l’analyse.  

Enfin, deux zones d’ombre ne sont toujours pas éclaircies par l’Assurance maladie concernant d’une part, un patient non vacciné symptomatique et dont le médecin traitant n’est pas joignable et il ne peut avoir rapidement une téléconsultation. D’autre part, un médecin traitant qui exige pour son patient la réalisation d’un test préalablement à la consultation à son cabinet. « Ces deux situations ne relèvent pas d’une prise en charge et ne pourront pas être régularisées avec la remise a posteriori d’une ordonnance car le patient testé positif au Covid-19 fera une déclaration à l’Assurance maladie à une date différente de celle de la facturation du pharmacien et de l’enregistrement du résultat sur Sidep », explique le président de l’USPO, conseillant, là encore, de faire une facturation payante.

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