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Répartition : l’inflation fait peser une menace sur la livraison des pharmacies
Les répartiteurs pharmaceutiques pensaient voir le bout du tunnel à la fin de l’année 2021, après deux arrêtés de marge en 2020 et 2021 ayant injecté 60 millions d’euros cumulés sur 16 mois dans leur économie. Alors qu’ils pensaient sortir de dix ans de difficultés structurelles, l’inflation a fait replonger cette profession dans le rouge vif. La situation s’est dégradée depuis mars 2022 avec le début de la flambée du prix du gazole, de l’électricité et de l’énergie, et l’augmentation des salaires pour maintenir le pouvoir d’achat de leurs salariés.
La Chambre Syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP) a évalué à 43 millions d’euros les conséquences de l’évolution de l’inflation sur l’ensemble du secteur pour 2022. Pour l’instant. Car les comptes ne devraient pas se redresser dans un contexte d’inflation durable. A la différence de nombreux secteurs impactés par l’inflation – et même de la pharmacie d’officine qui, pour les 20 % de son économie non administrés, peut répercuter la hausse des coûts sur les prix de vente – la répartition pharmaceutique ne dispose d’aucune marge de manœuvre pour en corriger les effets.
Si, il y en a bien une ! Qui pourrait s’imposer d’elle-même : la réduction du nombre des livraisons. La CSRP a fait ses calculs : les prix moyens de l’énergie font anticiper une hausse de 13 millions d’euros pour ce seul poste de dépenses, et les charges d’exploitation (autres que l’énergie) afficheront une augmentation de 30 millions d’euros entre 2021 et 2022.
Comble de tout, le risque de coupure d’électricité pourrait perturber le fonctionnement des entreprises du secteur, entraîner un risque sanitaire lié à d’éventuelles ruptures de la chaîne du froid et créer des difficultés d’approvisionnement, de stockage et de livraison des pharmacies.
Face à ces menaces, la répartition demande le soutien des pouvoirs publics et réclame des mesures d’urgence telles qu’une refondation du mécanisme de la contribution sur les ventes en gros ou, à tout le moins, une baisse de son montant ainsi qu’un relèvement de la marge maximum de distribution en gros.
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