Réforme des retraites : et si les libéraux de santé servaient de modèle

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Réforme des retraites : et si les libéraux de santé servaient de modèle

Publié le 10 mars 2022
Par Francois Pouzaud
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Au lendemain de l’annonce choc du président Emmanuel Macron, candidat à sa propre succession, sur le report progressif de l’âge de la retraite à 65 ans, un groupe de réflexion réunissant la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP), la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMIF) et la Caisse autonome de retraite des chirurgiens-dentistes et sages-femmes (CARCDSF), a présenté lors d’une conférence de presse des orientations et des options concrètes pour le futur système de retraite des professionnels libéraux de santé.

Après la réforme avortée en 2019, instituant un système de retraite universel, les professionnels libéraux de santé entendent cette fois participer au débat et ne plus être consultés a postériori. Dans les actions que ces trois caisses ont engagées aujourd’hui auprès des équipes de campagne de chaque candidat à l’élection présidentielle mais aussi auprès de Laurent Pietraszewski, secrétaire d’Etat chargé des retraites, elles proposent de s’inspirer du modèle des libéraux de santé pour garantir à tous les Français une retraite de base équitable et solidaire. « Nos régimes autonomes fonctionnent, témoignent de leur robustesse et d’une expérience réussie puisqu’ils n’ont jamais fait appel à l’argent public », souligne Philippe Berthelot, président de la CAVP. Un premier niveau de retraite garantirait, qu’à revenu égal, un euro cotisé donne les mêmes droits à tous et des droits majorés pour les revenus les plus modestes. « A côté d’un régime de base « socle » placé sous le contrôle de l’Etat, les régimes de retraite complémentaire doivent être gérés au plus près par des professionnels élus par des salariés et des libéraux, expose Philippe Berthelot, qui n’a pas d’inquiétude sur la pérennité des régimes autonomes professionnels. Ils sont à même de répondre à la diversité des situations et des modes d’exercice ». Enfin, selon ces trois caisses de retraite, il faut laisser aux Français la liberté de prendre leur retraite à partir de 62 ans, tout en les poussant à travailler plus longtemps, en bonifiant les pensions grâce à des coefficients de majoration pour les départs différés au-delà de 62 ans.

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