Prochaine convention pharmaceutique : ces 4 sujets qui fâchent

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Prochaine convention pharmaceutique : ces 4 sujets qui fâchent

Publié le 21 février 2022
Par Francois Pouzaud
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Malgré leur proposition commune à l’Assurance maladie, les voix des deux syndicats, l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), ont encore des discordances sur le projet de convention nationale pharmaceutique. Revue de détail.

Les grands conditionnements

La baisse de l’honoraire sur les grands conditionnements à 2,55 €, comme le souhaite l’Assurance maladie, n’est pas acceptable ni pour la FSPF, ni pour l’USPO. Tous deux demandent le maintien de l’honoraire à 2,70 €. La FSPF a ainsi fait savoir que la baisse de l’honoraire sur les grands conditionnements est pour elle la seule pierre d’achoppement.

La valorisation de l’acte vaccinal

La valorisation de l’acte vaccinal en officine des adultes et adolescents en deux volets, – 7,50 € quand la personne à vacciner lui est adressée par un courrier de l’Assurance maladie et 9,60 € quand le pharmacien est amené à prescrire un vaccin après avoir vérifié l’éligibilité du patient à ce vaccin -, proposée par l’Assurance maladie ne satisfait pas l’USPO, à la différence de la FSPF. « Le pharmacien est prescripteur de la vaccination antigrippale et doit donc être rémunéré 9,60 € pour son acte vaccinal », défend Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO.

Le pharmacien correspondant

Dans le texte conventionnel, le pharmacien correspondant trouve uniquement sa place dans les zones sous-denses en médecins. Un regret pour la FSPF, un point non négociable pour l’USPO : « C’est un nouvel échec essuyé par le pharmacien correspondant après celui de 2019. L’Assurance maladie le tue une nouvelle fois, alors que le manque de temps médical va devenir une véritable catastrophe dans quelques années. On ne peut pas organiser le pharmacien correspondant dans des secteurs où il n’y a pas de médecin ! », explique Pierre-Olivier Variot.

La dispensation à domicile

Pour la dispensation à domicile, l’USPO regrette qu’elle soit limitée au Prado, un service de l’Assurance maladie mis en place en 2010 et qui vise à organiser le retour à domicile de patients hospitalisés. Si la FSPF se contente de l’indemnité fixée à 2,50 €, l’USPO la juge insuffisante et demande le double (5 €).

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