Négociations conventionnelles : la FSPF et l’USPO auront une position commune

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Négociations conventionnelles : la FSPF et l’USPO auront une position commune

Publié le 3 juillet 2023
Par Yves Rivoal
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Les échanges s’intensifient entre la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) pour que les deux instances représentatives de la profession parlent d’une seule et même voix devant les représentants de la l’Assurance maladie, lors des négociations conventionnelles qui démarreront à l’automne.

Sur les orientations, la FSPF et USPO semblent d’ores et déjà en phase. « L’objectif de cette négociation sera d’utiliser l’enveloppe qui nous sera allouée pour revaloriser notre cœur de métier : la dispensation, rappelle Philippe Besset, le président de la FSPF. Nous allons donc demander une revalorisation de l’acte de délivrance, ainsi que la création de quatre nouveaux honoraires pour le renouvellement de trois mois des ordonnances expirées, la dispensation protocolisée de médicaments à prescription médicale obligatoire, les interventions pharmaceutiques sur ordonnance et pour les officines de proximité installées dans les déserts médicaux. » « Nous avons aussi adhéré à l’idée de Philippe Besset de revaloriser l’honoraire à l’ordonnance complexe de 5 lignes et plus pour les patients en ALD. Comme c’est une chose que nous n’avions pas envisagée, il va falloir que nous évaluions l’impact de cette transformation », ajoute Pierre Olivier Variot, le président de l’USPO.

Sur le montant de l’enveloppe à négocier, les deux instances représentatives n’ont en revanche pas encore trouvé de terrain d’entente. En mars dernier, la FSPF avait annoncé que pour compenser l’inflation, il faudrait dégager une enveloppe de 750 M€, soit 10 % de la rémunération des pharmaciens en 2019. De son côté, l’USPO aimerait placer le curseur plus haut. « D’après nos estimations, si l’on veut préserver le réseau officinal, il faudrait obtenir entre 25 à 30 % de rémunération en plus par rapport à 2019 », souligne Pierre-Olivier Variot. Des deux côtés, on se montre toutefois serein sur la capacité à trouver un accord. « Les discussions se passent très bien, et nous nous donnons l’été pour aboutir à une proposition commune », résume Philippe Besset.

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