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Hôpitaux et cliniques privés : une grève massive à partir du 3 juin
A compter du 3 juin 2024, l’ensemble des cliniques et hôpitaux privés de France seront en grève. Un mouvement inédit risquant de déstabiliser l’ensemble du secteur de la santé. Les raisons de la colère.
Ce mardi 15 mai, 1 030 cliniques privées et 40 000 médecins libéraux ont confirmé participer à une grève d’une ampleur inédite. Les 3, 4 et 5 juin prochains, tous les soins seront à l’arrêt. La grève est reconductible jusqu’au 9 juin pour les urgences et la permanence des soins le soir. Seuls les patients sous dialyse ou suivant une thérapie anticancéreuse seront reçus dans les cliniques et hôpitaux privée pendant ce mouvement.
9 millions de patients transférés dans le public
À partir du 1er juin, l’ensemble des actes seront déprogrammés et les urgences transférées vers le secteur public. La désorganisation du secteur de soin promet d’être très importante. Les cliniques et hôpitaux privés accueillent chaque année 9 millions de patients, soit 35 % de l’activité hospitalière du pays. « En nous mettant en grève, le gouvernement verra que nous sommes essentiels », explique Lamine Gharbi, le président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP). Si cette grève totale est prévue pour le moment pour durer 3 jours, elle est reconductible.
Les cliniques et hôpitaux privés réclament 500 millions d’euros
La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) n’a pas digéré la décision du gouvernement de favoriser l’enveloppe budgétaire des hôpitaux publics. Elle réclame une augmentation de 500 millions d’euros pour compenser l’inflation et permettre de revoir l’ensemble des salaires à la hausse. « Sans révision de la campagne tarifaire, le déficit de l’hôpital public sera de 800 millions d’euros », note Lamine Gharbi. Mardi 14 mai, le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, a tenté de désamorcer le conflit. « Je discute régulièrement toutes ces dernières semaines avec la FHP et les grands établissements, et j’espère trouver des voies de sortie avant ce conflit, parce que je fais confiance (au) sens des responsabilités des offreurs de soins privés », a-t-il déclaré hier soir à l’Assemblée nationale.
Las, pour l’ensemble des acteurs du secteur ces discussions n’ont pas abouti. Ce mouvement du 3 juin est aussi une manière de faire pression sur l’Assurance maladie, à l’heure où les médecins sont en pleine négociation conventionnelle avec l’autorité régulatrice. Selon eux, certains actes n’ont pas été revalorisés depuis 20 ans.
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