Grève du 30 mai : à J-3, la marche à suivre

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Grève du 30 mai : à J-3, la marche à suivre

Publié le 27 mai 2024
Par Sana Guessous
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Pour accompagner les pharmaciens en grève, l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (USPO) et la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF) ont rappelé les démarches à entreprendre avant de fermer son officine le jeudi 30 mai.

Comment informer le public ?

Le pharmacien gréviste doit informer ses patients de son intention de fermer l’officine. Des affiches à apposer à l’entrée de la pharmacie sont téléchargeables sur le site de l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (USPO), mais aussi celui de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF). Il est également nécessaire de communiquer au public les adresses des pharmacies de garde les plus proches. Pour expliquer les raisons de la grève aux patients, ce flyer résumant les revendications des pharmaciens peut être distribué. Pour relayer la campagne de mobilisation sur les réseaux sociaux, le hashtag à utiliser est #MobilisationPharmaciens. Une bannière à publier sur les profils Internet du pharmacien est disponible ici.

Faut-il informer les autorités ?

Avant de baisser le rideau, il est important que le pharmacien informe son syndicat départemental par mail ou en remplissant ce l’officine le 30 mai.

Les pharmacies de garde peuvent-elles faire grève ?

C’est possible, à condition toutefois de faire part de leur décision à leur syndicat départemental. Et de ne pas être réquisitionnées : en cas de réquisition préfectorale, les officines de garde doivent ouvrir pendant la grève, faute de quoi elles s’exposent à un délit puni de six mois d’emprisonnement et de 10 000 euros d’amende. Une officine réquisitionnée ne peut pas non plus faire appel à un pharmacien remplaçant.

Que faire si ma pharmacie est réquisitionnée ?

Toute pharmacie réquisitionnée doit ouvrir le 30 mai. Une indemnisation, à réclamer à la préfecture, est possible sous certaines conditions : le pharmacien doit justifier de frais supplémentaires engagés en raison d’un surcroît d’activité le jour de la grève. Il peut également être indemnisé s’il se voit contraint d’ouvrir l’officine en dehors des heures d’ouverture habituelles, mais uniquement pour « les salariés dont le contrat de travail prévoit qu’ils participent aux services de garde et d’urgence », précisent les syndicats.

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Qu’en est-il des salariés ?

– Un titulaire n’a pas le droit d’imposer à ses salariés de prendre un jour de congé payé (CP), ni de les mettre au chômage partiel. – En cas de fermeture de l’officine, les emplois du temps des salariés peuvent être modifiés, mais seulement avec leur accord. Si le contrat de travail du salarié le prévoit, il est possible de modifier son planning, à condition toutefois de respecter un délai de prévenance – 7 jours ouvrés pour un salarié à temps partiel -. Le titulaire peut également imposer la prise d’un jour de RTT à ses salariés, « dans la limite de la moitié des jours donnés pour une année, en respectant un délai de prévenance de 7 jours », informent les syndicats. Faire chômer les salariés est une autre possibilité, en veillant à maintenir le salaire de ceux censés travailler le jour de la grève. Enfin, le titulaire peut envisager de faire travailler ses salariés le 30 mai selon leurs horaires habituels, que l’officine soit ouverte ou fermée.