Grève des tests antigéniques Covid-19 : des voix discordantes

Bien que très remonté contre la seconde baisse de rémunération des tests antigéniques, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), n’a donné aucune consigne de grève à ses adhérents, et incite à titre personnel les pharmaciens à continuer à tester les patients. « Toutefois, si certains pharmaciens estiment qu’ils ne peuvent plus les proposer au vu des prix imposés, ils peuvent parfaitement arrêter », a-t-il déclaré dès le lendemain de la baisse tarifaire. Tout aussi exaspéré par cette décision du gouvernement qu’il juge « irrespectueuse à l’égard des pharmaciens », Christophe Le Gall, président de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF), n’est pas non plus partisan de la grève. « Ce serait adresser un mauvais signe à la population alors que depuis le début de l’état d’urgence sanitaire, les pharmaciens ont correctement rempli leur mission de dépistage du Covid-19. Continuons jusqu’au bout ! », affirme-t-il. Avant d’ajouter : « Je comprends que dans les départements et secteurs où il y a un manque de personnel, les pharmaciens décident d’une baisse du dépistage dans leur officine parce qu’ils n’ont plus les moyens, avec une rémunération de 16,50 €, de donner des primes pour payer les extras de leur personnel », pointant du doigt les difficultés pour les titulaires d’adapter l’organisation de leur pharmacie au gré des fluctuations des décisions gouvernementales.

Pour l’heure, le taux de participation des pharmacies grévistes n’a pu être mesuré, mais cette grève des tests antigéniques anti-Covid-19 semble limitée à quelques régions ou départements frondeurs où l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo) est fortement implantée.