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Election : si Marine Le Pen était présidente de la République
Selon un sondage Ifop réalisé pour la Fédération hospitalière de France (FHF), 7 Français sur 10 estiment que les questions de santé ne sont pas suffisamment présentes dans la campagne présidentielle. Pourtant, les candidats ont des projets dans ce domaine. Si leurs propositions concernent en premier lieu l’hôpital public, encore plus à la peine après deux ans de crise sanitaire, beaucoup soutiennent la lutte contre les déserts médicaux. Revue des mesures les plus emblématiques portées par Marine Le Pen pour les soins de ville.
Afin de réduire le nombre de déserts médicaux, Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, veut d’emblée supprimer les incitations financières à l’installation des médecins qu’elle juge « inefficaces » et mettre en place une rémunération de la consultation modulée selon le lieu d’installation, « sans que les praticiens n’aient de démarches spécifiques à faire ». De plus, « cette mesure sera complétée par une action résolue de l’Etat en matière d’infrastructures et de services publics pour augmenter l’attractivité de ces zones vis-à-vis des médecins et de leur famille ».
La candidate souhaite également :
– augmenter le nombre de maisons et de centres de santé pour couvrir entièrement les besoins de la population, et les doter des capacités leur permettant de traiter les « petites urgences » (comme les fractures mineures) afin de désengorger les hôpitaux ;
– accroître le temps médical du médecin grâce « à l’élargissement des tâches des pharmaciens, des sages-femmes, des infirmiers et des assistantes sociales, par exemple pour la détection de la perte d’autonomie » ;
– améliorer le parcours de soins des personnes âgées, notamment la prise en charge des soins non programmés grâce à une complémentarité entre l’hôpital et la médecine de ville tant pour les soins ambulatoires que pour la programmation et pour les hospitalisations, avec un rôle accru des infirmiers de pratique avancée (IPA) ;
– ouvrir un nombre de places suffisantes dans les facultés de médecine « pour disposer des médecins dont les Français ont besoin, résorber les déserts médicaux et réduire drastiquement le recours aux médecins ayant obtenu leur diplôme hors de l’Union européenne » ;
– proposer au moins 10 000 places supplémentaires d’infirmiers et aides-soignants ;
– développer la télémédecine grâce à un plan massif d’investissements (couvert à 80 % par l’Etat et à 20 % par les collectivités locales).
En outre, la candidate veut aussi « rendre aux médecins leur liberté de prescription et d’expression » et réformer le système de rémunération complémentaire des médecins libéraux mis en place en 2012, « qui porte atteinte à leur autonomie de décision et n’a pas eu de réel impact sur leurs pratiques professionnelles ».
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