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© Getty Images/iStockphoto
Covid-19 dans l’économie de l’officine : baroud d’honneur ?
Sur le premier semestre 2022, la contribution des « missions Covid » à la marge globale moyenne de l’officine a été nettement plus importante (plus du double) qu’au cours du premier semestre 2021. Résultat : avec une croissance du chiffre d’affaires (CA) lié au Covid-19 de + 131 % sur cette période, le CA global de l’officine fait un bond de + 10,6 %. S’agit-il d’un baroud d’honneur ?
Depuis le début de l’été, « on est plutôt sur la fin de la pandémie de Covid-19 selon l’OMS », a déclaré Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), lors de son point hebdomadaire du 16 septembre consacré à l’économie de l’officine.
La tendance de l’activité sur août montre un tout autre visage. La marée basse sur le Covid-19 est amorcée en CA (- 89,1 %), en volume (- 89,7 % sur les tests de dépistage, – 50,2 % sur les vaccins) et en marge au sein du remboursable (- 89,1 % également, évolution de la marge totale : – 29 %, évolution de la marge hors Covid-19 : + 5,1 %). « La pharmacie a connu une forte baisse des tests et des vaccins cet été, en comparaison de la même période de 2021 où les Français se testaient et se vaccinaient massivement pour pouvoir reprendre une vie sociale normale et partir en vacances », rappelle Philippe Besset.
Consolider les équipes
Un point rassurant : l’activité traditionnelle de l’officine prend le relais de la croissance (+ 0,8 % de hausse du CA global en août), tous les pans d’activité hors Covid-19 sont dans le vert et les plus fortes évolutions sont à mettre au crédit des médicaments remboursables (+ 11,1 %) et des produits de la LPP (+ 8,1 %). L’activité d’août est supérieure à celle de l’année dernière en raison de l’augmentation des ventes de médicaments chers (+ 29,85 % en valeur, + 27,87 %, en volume).
« La hausse de l’activité traditionnelle permet de compenser l’inflation, et aux réserves de l’officine accumulées pendant la crise sanitaire d’assurer les augmentations de salaires octroyées aux équipes officinales, constate le président de la FSPF. La problématique d’ici à fin 2022 est d’arriver à consolider les équipes pour assumer les nouvelles missions pharmaceutiques qui nous sont confiées. » C’est la priorité du moment avant d’aller chercher de la marge ailleurs. Avec des équipes renforcées, il sera évidemment plus facile de s’approprier toutes les missions mises en place dans la nouvelle convention pharmaceutique.
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