Economie de l’officine en 2021 : une année record

Cette deuxième année de crise sanitaire, au cours de laquelle la profession s’est encore très fortement mobilisée, a été sur le plan économique une année d’exception. Selon des chiffres du Gers, le chiffre d’affaires (CA) réalisé* par le réseau officinal (hors missions Covid-19) est passé de 35,2 milliards d’euros TTC en 2020 à 36,9 milliards d’euros TTC, soit une hausse de 5 % due essentiellement aux médicaments chers de prescription hospitalière (supérieurs à 450 € PFHT, 8,1 Mds€, + 16 %). « L’année 2021 hors Covid a été une année de rattrapage par rapport à 2020 qui avait vu les consultations médicales chuter et une baisse des pathologies saisonnières », commente Gilles Bonnefond, porte-parole et conseiller du président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).

A ce chiffre d’affaires, il faut rajouter 100 millions d’euros de vaccination contre le Covid-19 (11,5 millions de vaccins injectés) et plus de 1,7 milliard d’euros de tests antigéniques (plus de 61 millions de tests réalisés), soit un chiffre d’affaires consolidé de plus de 38,7 milliards d’euros.

« 2021 a été une année excessivement intense pour les pharmaciens et leurs équipes, probablement l’année la plus forte du siècle en cours et du siècle dernier, analyse Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). La rentabilité en 2021 est au rendez-vous mais le problème est maintenant d’avoir des équipes suffisantes ». Pour Gilles Bonnefond, ce 1,8 milliard d’euros de tests et de vaccins n’est pas volé. « Cela ne doit pas être considéré par l’Assurance maladie comme une charge, mais comme le prix à payer pour sortir le plus vite possible de la crise et à moindre coût. De plus, il ne faut pas confondre chiffre d’affaires et marge car la pharmacie achète ses tests antigéniques, paie du personnel en heures supplémentaires et embauche des étudiants en pharmacie. »

*CA 1^er janvier au 18 décembre 2021 versus 1^er janvier au 18 décembre 2020