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Economie 2020 : tests antigéniques, l’arbre qui cache la forêt
« Il n’y a pas de quoi se réjouir des chiffres de l’année 2020 », a commenté Emmanuel Leroy, expert-comptable, lors de la présentation des moyennes professionnelles pharmacie 2020 réalisées par le réseau KPMG*. La résilience économique dont elles ont fait preuve pendant la crise sanitaire est réelle mais les résultats apparaissent en trompe l’œil. En effet, si le chiffre d’affaires (CA) 2020 a progressé en moyenne de 3,1 %, cette hausse proche de celle de 2019 (+ 3 %) ne doit pas cacher une dispersion importante de la croissance entre les officines. En effet, si 10 % des officines performent en moyenne à + 12 %, tirant la croissance moyenne vers le haut, la part d’entre elles avec une évolution négative s’élève à plus de 31,3 %. Conséquence des effets du confinement sur la fréquentation des officines, la pharmacie moyenne affiche une progression de son CA (+ 3,8 %) plus importante que les pharmacies de taille importante (+ 2,6 %). La pharmacie rurale reste très solide avec une progression de 4 %.
Par taux de TVA, tous les segments sont en croissance, tant le médicament remboursable (+ 2,7 %) sous la poussée des médicaments chers que le Selfcare (+ 3,8 %) et la parapharmacie (+ 4,9 %) qui ont bénéficié des reports d’achats habituellement effectués en GMS pendant la crise. Le CA des tests antigéniques (TVA 0 %) a représenté en moyenne 40 000 € par officine.
Mais dès que l’on descend dans le compte de résultat, l’embellie n’est plus la même : la marge globale en valeur ne progresse en moyenne que de 1,7 % et la marge de 40 % des officines subit même une évolution négative. Les frais généraux sont stables et même si les frais de personnel grimpent un peu moins en 2020 (+ 3,3 % contre + 4,8 % en 2019), la rentabilité ne progresse en moyenne que de 0,2 %, soit à peine 600 € par officine. Malgré l’effet d’aubaine du Covid-19, 47,1 % des officines ont une évolution négative de leur rentabilité et 10 % ont des trésoreries négatives.
Et 2021 ? La reprise d’activité en sortie de confinement a été plus forte qu’au printemps 2020, faisant oublier un premier trimestre 2021 calamiteux (source : Gers).
*A partir d’un échantillon de 614 officines
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