Crèmes solaires : 5 points clés pour conseiller au mieux vos patients

© Getty Images - Portrait of beautiful smiling woman applying sunscreen on her face while looking at camera at the beach.

Crèmes solaires : 5 points clés pour conseiller au mieux vos patients

Publié le 28 juin 2024 | modifié le 5 décembre 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Se fier au packaging, aux textures, aux parfums voire aux indices ne suffit pas. Nous vous livrons ici les conseils d’experts en produits solaires pour guider vos patients-clients afin qu’ils fassent le bon choix.

Chaque année sur les plages c’est le même rituel : baignade et… tartinade. Pourtant, tous les produits ne se valent pas. Et, mine de rien, les points de vigilance sont nombreux pour conseiller au mieux ces cosmétiques santé.

Eviter les formules enrichies en allantoïne, bisabolol et réglisse…

Pour tester leurs produits, les industriels privilégient la méthode in vivo. « Les fabricants ajoutent aux compositions de nombreux « actifs » antirougissement tels l’allantoïne, le bisabolol, la réglisse. Résultat ? Même exposée pendant de longues périodes, la peau ne rougit pas. Elle n’en est pas moins sévèrement attaquée », souligne Laurence Coiffard, chercheuse et pharmacienne spécialisée dans les produits solaires. La présence de ces ingrédients dans les formules permet en outre d’utiliser moins de filtres aux coûts plus importants, précise Laurence Coiffard.

Haro sur l’alcool

Laurence Coiffard travaillent en binôme depuis de nombreuses années avec Céline Couteau, également pharmacienne et chercheuse. Toutes deux dénoncent aussi la présence trop fréquente d’alcool dans les compositions des sprays, lotions, mousses et aérosols. « L’alcool est un exhausteur de pénétration. Pour être efficace, la crème solaire doit faire barrage et rester à la surface de la peau ».

Attention aux crèmes photosensibilisantes

Les chercheuses insistent sur la nécessité d’éviter les formules parfumées au citron, à la bergamote ou enrichies au millepertuis. Ces ingrédients sont photosensibilisants : ils amplifient les méfaits des UVB, en cause dans les coups du soleil ou ceux des UVA accélérant le vieillissement cutané.

S’assurer de la mention anti-UVA…

Attention, sur l’étiquette, l’absence de logo UVA signe une concentration faible en filtres anti-UVA…

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Rappeler la nécessité de renouveler les applications

Chaque année, 100 000 cas de cancers de la peau sont diagnostiqués en France selon le syndicat national des dermatologues-vénéréologues. « Pourtant, près de 40 % des Français pensent encore ne pas avoir besoin de crème solaire », souligne la Fédération des entreprises de la beauté (Febea). En outre, les applications sont rarement suffisantes en quantité et en fréquence. Les rayons du soleil dégradent les filtres : les applications doivent donc être renouvelées toutes les deux heures. Avant l’âge de 3 ans, l’éviction totale s’impose, car la peau des bébés ne sait pas contrer les rayonnements. Les personnes âgées doivent également faire preuve de vigilance. Beaucoup présentent des kératoses qui sont en fait des lésions précancéreuses. « Mêmes légers, les vêtements offrent une protection équivalente à un indice… 500 », note Laurence Coiffard. Difficile de faire mieux !