Cannabis thérapeutique : mode d’emploi

Cannabis thérapeutique : mode d’emploi

Publié le 13 décembre 2021
Par Audrey Chaussalet
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Plus de sept mois après le début de l’expérimentation du cannabis thérapeutique en France, Michel Leroy, titulaire dans le 13e arrondissement à Paris, pharmacien volontaire, dresse les premiers enseignements positifs et négatifs de ce projet.

« Le rôle de la médecine est de combattre les maladies et de soulager les douleurs », a déclaré le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors du lancement de l’expérimentation relative au cannabis médical, le 26 mars dernier. Alors qu’une évaluation des résultats menés auprès de 3 000 patients est attendue pour septembre 2023, Michel Leroy, pharmacien volontaire de l’expérimentation de l’usage thérapeutique du cannabis, montre son armoire à stupéfiants, composée de médicaments à base de cannabis sous forme d’huile pour la voie orale et de fleurs séchées (CBD et THC) pour l’inhalation après vaporisation. « Les patients commandent sur internet, auprès de plateformes étrangères dans des pays où le cannabis thérapeutique est légalisé, sans savoir combien il y a de THC ou de CBD dans les produits qu’ils consomment. Ils viennent ensuite chercher des conseils auprès de leur pharmacien. La différence, c’est que moi je sais exactement combien il y a de CBD et de THC dans les produits que je dispense », relate Michel Leroy, qui a déjà délivré à deux patients en fin de vie depuis mars dernier. Pour participer à ce projet, Michel Leroy a d’abord suivi une formation validante en e-learning et il rappelle que la dispensation et le renseignement du registre du suivi des patients par le pharmacien font l’objet d’une facturation à l’Assurance maladie. « Ça prend du temps, c’est mal payé, mais c’est dans l’intérêt du patient ! », conclut celui qui est également président d’un réseau de soins palliatifs en ville.

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