Application du pass sanitaire : la sécurité des officines en question

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Application du pass sanitaire : la sécurité des officines en question

Publié le 12 août 2021
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Fin juillet, à Nancy (Meurthe-et-Moselle), Montpellier (Hérault) et Fort-de-France (Martinique), des officines ont été l’objet de vandalisme lors de manifestations contre l’extension du pass sanitaire. Des pharmaciens ont été pris à partie, des barnums saccagés et une officine a été incendiée.

Des officinaux font également état de menaces par des personnes demandant qu’on leur établisse un faux certificat de test.

Dans un courrier en date du 11 août, le ministre de la Santé s’insurge contre ces agissements. « Je souhaite que chaque acte de violence ou de menace fasse l’objet d’un dépôt de plainte pour poursuivre et condamner ceux qui veulent s’en prendre à nos professionnels », poursuit Olivier Véran.

Le 3 août, dans un communiqué commun, la profession avait dénoncé ces agressions. « Si les craintes à l’égard du vaccin et des privations de liberté peuvent s’exprimer, les professions de santé (…) ne doivent en aucun cas subir les frais de tels actes, choquants et intolérables », estiment l’Ordre national des pharmaciens, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF).

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« Pour sécuriser les officines, nous écouterons les consignes de l’Etat. Soit on ferme les pharmacies pendant les manifestations, soit on les protège », considère Philippe Besset, président de la FSPF. Le sujet a été abordé début août avec les autorités. Des mesures doivent être prises dans la perspective d’une recrudescence de manifestations à la rentrée. « Dans certains départements, comme en Ile-de-France, les préfets se sont mis en rapport avec des présidents de syndicats locaux », assure Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO.