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© Alzheimer - Rino
Alzheimer : conséquences d’un déremboursement
Sept mois après le déremboursement total des médicaments indiqués dans le traitement des symptômes de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées, l’association France Alzheimer et maladies apparentées a réalisé un sondage entre le 9 octobre et le 16 novembre 2018 auprès de 2 547 personnes, dont 2 463 proches aidants et 84 personnes malades.
L’association en tire trois conséquences directes de ces déremboursements.
Le premier concerne les troubles liés à la maladie : pour 52 % des personnes interrogées, l’arrêt brutal des traitements entraine une aggravation précipitée de ces troubles.
Le deuxième constat porte sur le reste à charge : 2 répondants sur 3 prenaient au moins l’un des médicaments au moment de l’annonce du déremboursement. Si 70 % d’entre eux n’envisagent pas d’arrêter le traitement (62,5 % en raison de son efficacité et 20 % parce que leur médecin le leur a déconseillé), 20 % ne le prennent plus et 10 % pensent l’arrêter prochainement à cause principalement du coût trop important. La TVA sur ces médicaments est en effet passée de 2 à 10 %.
La dernière conséquence pour les patients est la rupture du lien thérapeutique avec le médecin : seules 55 % des personnes ayant décidé de ne plus prendre de traitements continueront à consulter un médecin spécialiste, alors que 38 % ont déjà arrêté de lui rendre visite et que 7 % l’envisagent.
Enfin, le sondage révèle que 68 % des proches aidants et 77 % des personnes malades estiment que la recherche doit être une des priorités du gouvernement. « Face au mutisme du gouvernement », France Alzheimer et maladies apparentées a décidé de financer une étude clinique à hauteur de 200 000 €, qui étudiera pendant 3 ans l’impact de la prise quotidienne de Donépézil sur les capacités cognitives des patients. « Ce projet a pour but de fournir de nouveaux résultats concrets pouvant mener à la décision de rembourser à nouveau ces médicaments », explique l’association.
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