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© Getty Images
Vaccination contre le VRS : feu vert de la HAS pour Abrysvo
La Haute Autorité de santé (HAS) publie ce jour une recommandation intégrant le vaccin Abrysvo dans la stratégie de prévention des infections par le virus respiratoire syncytial (VRS) chez le nourrisson.
Abrysvo (laboratoire Pfizer) est un vaccin bivalent recombinant qui renferme deux protéines trouvées à la surface du VRS. Il a été autorisé par l’agence européenne du médicament en août 2023 mais n’est pas encore disponible en France. La HAS lui reconnaît un intérêt pour prévenir les infections à VRS au 8e mois de grossesse, l’immunisation de la mère permettant de protéger le nourrisson de la naissance jusqu’à l’âge de 6 mois par transfert transplacentaire des anticorps neutralisants. Les études permettent d’estimer à 81,8 % à 3 mois et 69,4 % à 6 mois la réduction des infections respiratoires sévères liées au VRS. Les hospitalisations sont également diminuées de 67,7 % à 3 mois et 56,8 % à 6 mois.
Une pharmacovigilance renforcée devra être mise en place pour surveiller un éventuel surrisque de naissances prématurées, non significatif pour Abrysvo mais qui a conduit à l’arrêt du développement du vaccin concurrent Arexvy (GSK) chez la femme enceinte.
Abrsyvo versus Beyfortus
« Avec l’arrivée de ce vaccin, les parents pourraient ainsi avoir le choix – dès septembre – entre deux possibilités pour protéger leur nourrisson contre les infections causées par le VRS », souligne la HAS. L’Autorité va même jusqu’à récapituler dans un tableau les avantages et les inconvénients de la vaccination maternelle ou de l’injection au nourrisson de l’anticorps monoclonal Beyfortus. En l’état actuel des connaissances, trois situations amènent toutefois à privilégier l’utilisation de Beyfortus :
– lorsque la vaccination de la mère risque de ne pas être efficace, par exemple pour les nouveau-nés prématurés ou si l’intervalle entre l’injection et la naissance est inférieur à 14 jours ;
– si une nouvelle grossesse survient chez une mère précédemment vaccinée, faute de données sur ls sécurité et l’efficacité d’une dose additionnelle d’Abrysvo ;
– si la femme est immunodéprimée (manque de données d’efficacité et d’immunogénicité dans cette population).
A quelle période vacciner ?
La HAS recommande « la tenue concomitante de la campagne de vaccination des mères par Abrysvo et de la campagne d’immunisation des nouveau-nés et des nourrissons par Beyfortus ». Soit de septembre à janvier en métropole. Abrysvo pourra être administré en même temps qu’un vaccin contre la grippe. Mais il faudra respecter un intervalle minimum de deux semaines avant de vacciner la femme enceinte contre la diphtérie-tétanos-coqueluche (dTca).
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