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Transition écologique : 7 objectifs pour les soignants
Pour réduire « drastiquement » l’empreinte environnementale du secteur sanitaire, le ministère de la Santé et de la Prévention a présenté sa feuille de route de « planification écologique du système de santé ». Plusieurs mesures concernent la pharmacie.
« Le secteur doit se transformer pour ouvrir la voie vers un système plus sobre, plus soutenable, circulaire et moins dépendant des énergies fossiles ». C’est dans ce but que le ministère de la Santé et de la Prévention a dévoilé ce 22 mai sa feuille de route de planification écologique du système de santé, avec à la tête de son comité de pilotage (Copil)* interministériel, Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé. La Santé participe aussi aux travaux de France Nation verte, lancés en octobre 2022 par Elisabeth Borne. L’objectif, pour le secteur de la santé, est de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 5 % par an jusqu’en 2050. Il en émet entre 40 et 61 millions de tonnes, selon The Shift Project, soit entre 6,6 % et 10 % de l’empreinte carbone française.
Le plan s’organise autour de 7 objectifs à transformer dès maintenant et jusqu’à 2030 pour certaines mesures, et qui concernent : la transformation énergétique des établissements de santé et médicosociaux ; la promotion des achats durables notamment pour les produits de santé ; l’évolution des pratiques vers des soins écoresponsables ; la réduction des déchets ; la formation et la sensibilisation des professionnels de santé et le soutien de la recherche en transformation écologique ; la transition vers des transports à faible émissions et l’établissement d’une feuille de route pour « verdir » le numérique en santé. Les travaux débuteront à l’automne, avec une deuxième réunion du Copil.
Pour l’offre de soins en ville, c’est avec l’Assurance maladie qu’il faudra composer pour répondre aux objectifs. Côté pharmacie, si des mesures sont déjà engagées comme l’intégration de critères environnementaux dans les négociations des prix avec les industriels, ou la dispensation des médicaments à l’unité que le ministère de la Santé tient ici encore à « développer », d’autres sont en préparation : développer la sobriété des prescriptions et mener une réflexion sur la déprescription et les alternatives non médicamenteuses ; redéfinir le périmètre des déchets d’activités de soins à risques infectieux (Dasri) et développer la réutilisation des emballages de ces mêmes Dasri ; développer des circuits d’économie circulaires…
Enfin, l’une des priorités est de former et de sensibiliser tous les professionnels et acteurs de santé « à l’urgence écologique, aux enjeux santé-environnement, à l’écoconception des soins et des accompagnements médicosociaux d’ici 2025 », via la formation initiale mais aussi la formation continue. Sans compter l’objectif de sensibiliser les patients, les usagers et la population générale à « ces initiatives favorables à la santé et à la protection des écosystèmes. »
*Le Copil mis en place réunit les ministères de la Santé et de la Prévention, des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, de la Transition énergétique, de la Transformation et de la Fonction publique, de l’Industrie, des Outre-mer, l’Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médicosociaux (Anap), la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam), la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), la Haute Autorité de santé (HAS), les fédérations du secteur et les conférences hospitalières, les représentants d’usagers ainsi que cinq experts identifiés pour leur engagement et leurs travaux sur le sujet (Dr Alice Baras, chirurgienne dentiste ; Laurie Marraud, maîtresse de conférence à l’Ecole des Hautes études en santé publique ; Sarah Ouanhnon du National Health Service ; Pr Patrick Pessaux, chef de service de chirurgie viscérale et digestive au Nouvel hôpital civil de Strasbourg et Charlotte Sorin de la Croix Rouge). les agences régionales de santé (ARS) Nouvelle Aquitaine et Grand Est représentant les ARS.
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