Sobriété énergétique : des coupures d’électricité imposées aux pharmacies ?

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Sobriété énergétique : des coupures d’électricité imposées aux pharmacies ?

Publié le 28 septembre 2022
Par Favienne Colin
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Pour faire face au risque de tension sur le réseau électrique cet hiver, l’Etat pourrait décider de couper le courant de manière temporaire et localisée. Même dans les pharmacies, qui ne sont pour l’instant pas exclues des délestages d’électricité. 

L’officine sera-t-elle exemptée des coupures d’électricité dans les mois à venir ? La réponse reste en suspens. « Le ministère de la Santé nous a indiqué que les délestages seraient prévus pour une durée de 2 heures », explique la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), qui précise avoir « demandé que les officines et les acteurs de la chaîne de distribution des médicaments soient exclus de toute opération de délestage électrique ».

A l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), on s’indigne également. « Je ne comprends pas que le maintien du service rendu en santé ne soit pas évalué comme inférieur au coût énergétique », explique Olivier Bascoulès, le « Monsieur écologie » de l’USPO. Et comment anticiper ? Pour Frank Basque, membre du bureau national et du groupe de travail « RSE & écologie » de la FSPF, « les officines ne sont pas équipées pour faire face aux coupures. »

Un petit geste pour le pharmacien, un grand pas pour générer des économies

Tout en militant activement pour que l’officine évite les coupures d’électricité, la FSPF propose déjà des pistes de sobriété pour contribuer à cette mobilisation générale. Ainsi, propose-t-elle les actions simples suivantes :

  • Limiter le chauffage à 19 °C et la climatisation à 26 °C.
  • Utiliser pour l’éclairage des LED basse consommation.
  • Définir des zones dans l’officine où l’intensité lumineuse peut être diminuée.
  • Equiper de détecteurs de présence les zones de l’officine ne nécessitant pas un éclairage permanent (par ex : réserves).
  • Eteindre les lumières et les ordinateurs lors de la fermeture de l’officine.
  • Diminuer les impressions papier (ordonnances, tickets, divers).
  • Diminuer l’utilisation des sacs non réutilisables.
  • Diminuer l’envoi de mails.
  • Suivre  la consommation d’électricité heure par heure par compteur adapté.
  • Fournir à l’équipe officinale des vêtements adaptés (veste chaude l’hiver et blouse légère l’été) lorsque le port de vêtements professionnels est imposé.
  • Limiter la largeur de l’ouverture des portes automatiques, sas de porte d’entrée.

Des petits gestes, parfois moqués, mais qui, mis bout à bout, pourront avoir leur importance pour accéder aux 10 % de réduction de consommation demandés à chacun. Et surtout peut-être faire la différence le jour des pics pour éviter les coupures.

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Reste que la Première ministre devrait éclairer la France « début octobre ». C’est la date à laquelle Elisabeth Borne a, le 29 août, donné rendez-vous pour présenter les « différents scénarios » envisagés par le gouvernement au regard « d’un premier bilan des plans de sobriété » proposés par les entreprises, et « des dernières prévisions des experts ».