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Produits de contraste : le couperet est tombé pour les pharmaciens
Lors d’une réunion qui s’est tenue jeudi 8 février 2024, la Direction de la sécurité sociale (DSS) a annoncé aux syndicats de pharmaciens que les produits de contraste des officines ne seront finalement pas repris par les laboratoires. Alors que les stocks des grossistes-répartiteurs, eux, le seront…
« Nous avons bien entendu hurlé parce que la promesse de départ était que les laboratoires nous reprennent les produits de contraste. Et elle n’est pas tenue », s’est offusqué Philippe Besset, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), lors du point hebdomadaire avec ses adhérents ce vendredi 9 février. Même mécontentement du côté de Pierre Olivier Variot : « Pour justifier cette décision, la DSS nous a indiqué que les laboratoires jugeaient que le circuit pharmaceutique n’était pas garanti, confie Pierre-Olivier Variot, le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Je leur ai répondu que c’était limite insultant de laisser penser que le circuit du médicament n’était pas fiable dans les officines. » L’USPO recommande donc aux pharmaciens de « retourner dès à présent et avant le 1er mars 2024 tous les produits concernés par cette mesure à leur grossiste et de commander les produits au fil de l’eau afin de ne pas se retrouver avec des produits invendables par la suite. » La DSS a également confirmé que les produits iodés strictement inférieurs à 50 ml, et des produits iodés faiblement dosés et de grande contenance pourront continuer à être dispensés en officine. Elle a communiqué aux syndicats la liste actualisée des produits radiés et celle des produits qui ne sortiront pas du monopole pharmaceutique. Ces deux listes sont encore susceptibles d’évoluer. La DSS a enfin indiqué aux syndicats de pharmaciens que pendant toute la durée du mois de mars, les produits radiés seraient distribués en double circuit. « Nous avons obtenu un mois pendant lequel les radiologues vont pouvoir commencer à s’équiper, mais où ils pourront aussi continuer à prescrire et nous à délivrer, avec un remboursement sur ordonnance », a expliqué Philippe Besset.
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