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© Hypnotiques, méthadone, buprénorphine, renouvellement exceptionnel, coronavirus, Covid-19 - Pixabay
Hypnotiques, méthadone, buprénorphine, LPP : les pharmaciens peuvent les renouveler (exceptionnellement)
La question du renouvellement exceptionnel des hypnotiques par le pharmacien d’officine est tranchée. Un arrêté rectificatif publié ce 20 mars au Journal officiel autorise les pharmaciens d’officine à renouveler, jusqu’au 31 mai, la délivrance des médicaments hypnotiques ou anxiolytiques dans le cadre de la posologie initialement prévue, à condition que ces médicaments aient été délivrés au patient depuis au moins trois mois consécutifs. La délivrance est limitée à 28 jours.
Et ce n’est pas tout. Afin d’éviter toute interruption de traitement préjudiciable à la santé du patient, les pharmaciens sont aujourd’hui autorisés à dispenser jusqu’au 31 mai les traitements de substitution aux opiacés à base de méthadone (gélules et sirop) ou de buprénorphine comprimés, lorsque la durée de validité de la dernière ordonnance est expirée. Les conditions sont strictes : le patient doit avoir suivi un traitement de substitution aux opiacés d’au moins trois mois, la pharmacie d’officine doit être mentionnée sur la prescription, et le prescripteur doit donner son accord. Ces conditions réunies, le pharmaciens peut délivrer la quantité nécessaire pour une période ne pouvant excéder 28 jours, y compris pour la méthadone sous forme de sirop (dont la délivrance maximale est habituellement limitée à 14 jours), dans le respect de la posologie et des modalités de fractionnement initialement définies par le prescripteur.
Enfin, le matériel médical (générateurs d’aérosol, appareil d’autosurveillance glycémique, etc), les dispositifs médicaux de maintien à domicile, les pansements et le matériel de contention complètent la liste des produits pouvant exceptionnellement être renouvelés par le pharmacien (et le prestataire de services ou distributeur de matériel) dans le cadre d’un traitement chronique lorsque la durée de validité d’une ordonnance renouvelable est expirée. Il sera alors délivré, dans le cadre de la prescription initialement prévue, un volume de produits ou de prestations garantissant la poursuite du traitement jusqu’au 31 mai. « Le cas échéant, cette délivrance peut s’effectuer au-delà de la date de validité de l’entente préalable de l’organisme de prise en charge» , précise le JO.
En pratique, le pharmacien est donc autorisé à délivrer, mois par mois jusqu’au 31 mai, les médicaments et certains produits inscrits sur le LPP dans le cadre d’un traitement chronique lorsque la durée de validité d’une ordonnance renouvelable est expirée. Il est aussi autorisé à délivrer les hypnotiques et les anxyiolytiques, ainsi que les traitements de substitution aux opiacés (méthadone et buprénorphine) sous conditions, lorsque ces médicaments ont été délivrés au patient depuis au moins trois mois consécutifs. Les autres stupéfiants ou assimilés sont exclus. Le pharmacien respecte le cadre de la posologie initialement prévue. Il appose sur l’ordonnance le timbre de l’officine et la date de délivrance ainsi que le nombre de boîtes dispensées et en informe le médecin. Les produits délivrés sont pris en charge par les organismes d’assurance maladie, dans les conditions du droit commun, sous réserve que ces médicaments soient inscrits sur la liste des spécialités remboursables.
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