Eco-responsabilité : et si les pharmaciens montraient le chemin ?

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Eco-responsabilité : et si les pharmaciens montraient le chemin ?

Publié le 16 février 2024
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Le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, l’assurance maladie et l’agence nationale d’appui à la performance (Anap) diffusent un questionnaire auprès des professionnels de santé pour donner l’occasion à chacun de faire connaître ses initiatives éco-responsables.

« Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants », rappelait Antoine de Saint-Exupéry. Face au défi climatique, le développement de soins écoresponsables est devenu un enjeu central de la planification écologique du système de santé. « Notre système de soins représente à lui seul plus de 8% des émissions de gaz à effet de serre de notre pays, par son recours à des substances chimiques, sa production de déchets et sa consommation de certaines ressources », explique Marie Daudé, directrice générale de l’offre de soins au ministère chargé de la Santé. 

Fort de ce constat, le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, l’assurance maladie et l’Anap diffusent un questionnaire auprès de tous les professionnels en ville et structures sanitaires et médicosociales pour permettre à chacun de faire connaître une ou plusieurs de ses initiatives éco-responsables.

Les pharmaciens moteurs d’idées inspirantes

« Les pharmaciens déploient déjà de nombreux initiatives inspirantes », note le docteur Patrick Rambourg, président du conseil central H de l’Ordre national des pharmaciens. Mais il y urgence à encore mieux faire. « Transport, préparation, utilisation, délivrance, péremption… 54 % des émissions de gaz à effet de serre lié à la santé proviennent des médicaments et des dispositifs médicaux. Nous pouvons agir à chaque étape de leur cycle de vie », poursuit le président.

Moins de gaspillage, donc moins de dépenses inutiles

Au cœur de ce nouveau projet : la notion d’écosoins, des traitements qui, à qualité et à performance et sécurité égales présentent un moindre impact pour l’environnement. « Le soin écoresponsable redonne du sens à nos pratiques. Il présente des avantages économiques : moins de gaspillage et de dépenses inutiles mais aussi des bénéfices pour chacun citoyens, usagers, professionnel de santé », note Alice Baras, dentiste.

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Jusqu’au 30 avril pour partager les bonnes pratiques

Le questionnaire de l’Anap est accessible jusqu’au 30 avril en cliquant ici. Le 13 juin de 13h à 14h, seront présentées lors d’une web conférence les initiatives sélectionnées. Sur le site de l’Anap,  on peut déjà retrouver des exemples de bonnes pratiques. Des petits gestes aux grands effets.