Coqueluche, diphtérie : il faut (se) vacciner !

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Coqueluche, diphtérie : il faut (se) vacciner !

Publié le 1 juillet 2024
Par Yolande Gauthier
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Un nouveau cycle épidémique de coqueluche est en cours, et c’est désormais toute la France qui est touchée. Les autorités de santé appellent encore une fois à la vigilance et à la vaccination. Même chose pour la diphtérie.

Alerte épidémique. Après un premier appel à la vigilance en avril suite à l’augmentation du nombre de cas groupés, Santé Publique France tire de nouveau la sonnette d’alarme car la circulation de Bordetella pertussis s’accélère : « Le nombre d’actes SOS Médecins pour un diagnostic de coqueluche a été multiplié par 15 entre la semaine 10 et la semaine 25 avec environ 300 actes pour cette dernière semaine ». Le constat est identique à l’hôpital, où le nombre de passages aux urgences pour coqueluche a été multiplié par 7 durant cette même période. « Les hausses se poursuivent toutes les semaines », s’inquiète Santé Publique France, qui décompte 17 décès depuis début 2024, dont 12 survenus chez des nourrissons âgés de 1 à 2 mois et 1 chez un enfant âgé de 4 ans.

Prévenir par la vaccination

Autre élément d’inquiétude, trois souches résistantes aux macrolides (qui constituent le traitement de première intention de la coqueluche) ont été rapportées depuis le début de l’année. Ce signal est pour l’heure considéré comme modéré, mais il doit être suivi avec attention. « L’ampleur du pic et la durée de ce cycle épidémique ne sont pas prévisibles », souligne l’agence. Dans ce contexte de flambée, les autorités rappellent une nouvelle fois l’importance de la vaccination. Non seulement celle des enfants, mais aussi celle des adolescents, des adultes et surtout des femmes enceintes. La vaccination de la mère, de préférence entre le 5e et le 8e mois de grossesse, offre en effet la meilleure protection possible pour les nourrissons.

La diphtérie pointe le nez

Tout comme la rougeole, la diphtérie, autre maladie hautement contagieuse, est également sous surveillance. 21 cas ont été rapportés en France depuis le début de l’année, dont 7 dans l’Hexagone -principalement chez des personnes franciliennes en situation de précarité- sans qu’aucune notion de voyage n’ait été retrouvée. Une situation qui, selon les autorités, est « en faveur d’une probable transmission autochtone ». La vaccination est, là encore, le seul moyen de prévenir cette infection grave.

Alors que les Jeux olympiques et paralympiques approchent à grand pas, un appel à une vigilance renforcée est lancé à tous les professionnels de santé.

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