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© Getty Images/iStockphoto
Cannabis thérapeutique : un avenir un peu flou
L’expérimentation du cannabis thérapeutique devait initialement prendre fin en mars 2023, avec pour objectif la mise en place d’un accès réglementé du cannabis médical, y compris via l’officine. Mais tout ne se passe pas comme prévu.
L’expérimentation du cannabis médical, dont le but est de tester la pertinence et les modalités de mise à disposition de ce traitement en France, devait prendre fin en mars 2023, deux ans après ses débuts. Six mois avant la fin – soit maintenant – un rapport d’évaluation devait être remis au parlement. Un timing qui permettait de porter l’inscription du cannabis médical dans le droit commun lors des discussions du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2023, qui viennent tout juste de débuter.
Mais le cannabis médical est le grand absent de cette rentrée. Il n’est pas mentionné dans le projet de loi présenté par le gouvernement en début de semaine.
« Les résultats de l’expérimentation sont insuffisants en termes de patients inclus pour l’instant, donc nous allons prolonger cette expérimentation pour avoir des résultats qui soient solides pour pouvoir discuter correctement de l’ouverture ou pas, du cannabis thérapeutique », justifie le ministre de la Santé et de la Prévention François Braun, auditionné par la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale le 27 septembre.
« Ce qu’on souhaite, médecins et patients, c’est acter la création d’un statut de médicament pour le cannabis médical dans le droit commun, dans le code de la santé publique afin de lancer la légalisation de l’accès au cannabis médical », explique le Pr Nicolas Authier, président du comité scientifique temporaire (CST) de suivi de l’expérimentation auprès de l’ANSM, à APMNews. Le prix du médicament et les modalités de son remboursement seraient ensuite à fixer.
La Direction générale de la santé (DGS) a décidé de prolonger l’expérimentation « d’un an minimum », rapporte le média en ligne Newsweed, par la faible participation des médecins de ville (111 au 23 août, contre 516 pharmaciens d’officine, selon le CST), le manque de données sur les gains économiques générés par le cannabis médical par comparaison avec les traitements classiques et la nécessité de se mettre en conformité avec l’Europe. Le média avance aussi « une résistance du ministère de l’Intérieur à la légalisation du cannabis à usage médical. »
Au 23 août, le CST de l’ANSM comptait 1 900 patients inclus dans l’expérimentation depuis ses débuts, dont 607 qui l’avaient quitté (201 pour effets indésirables/décès, 224 pour inefficacité du traitement). L’objectif initial était d’inclure 3 000 patients.
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