Bon usage des antibiotiques : les Français mauvais élèves

Après la grande campagne nationale de 2001 et son célèbre slogan « les antibiotiques c’est pas automatique », les Français sont-ils toujours sensibilisés au bon usage des antibiotiques pour limiter le phénomène de l’antibiorésistance ?

Selon les résultats d’une enquête* menée par l’IFOP et Pfizer dévoilés ce jeudi 7 novembre, 65 % des individus interrogés ont déjà entendu parler de l’antibiorésistance mais seuls 40 % savent précisément de quoi il s’agit. Ils sont 86 % à juger que l’antibiorésistance est préoccupante. Pour rappel, aujourd’hui en France, l’antibiorésistance est la cause de 5 543 décès par an et 124 806 patients développent une infection liée à une bactérie résistante. Mais, à la question « Vous personnellement vous sentez vous concerné par la nécessité de raisonner votre consommation d’antibiotiques ? », 63 % d’entre eux répondent par la négative.

Quant au bon usage, le rôle d’éducation du patient par le prescripteur et le pharmacien reste primordial. 41 % des sondés ont répondu prendre régulièrement leur traitement sur une durée inférieure à celle prescrite par le médecin. Par ailleurs, 42 % pensent qu’il faut des antibiotiques pour soigner la grippe et 58 % pour une angine dont 11 % systématiquement. Le TROD angine, bientôt réalisable en officine, se révélera sûrement pour le pharmacien comme un outil précieux d’aide à l’éducation.

*Enquête menée auprès d’un échantillon de 1 000 individus âgés de 18 ans et plus et représentatifs de la population Française (méthode des quotas). Ils ont répondu à un questionnaire en ligne du 2 au 6 septembre 2019.