Beyfortus : gratuit pour les familles cette année, et après ?

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Beyfortus : gratuit pour les familles cette année, et après ?

Publié le 22 septembre 2023
Par Alexandra Blanc
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Pour la saison hivernale 2023-2024, Beyfortus (nirsévimab) est mis à disposition par l’Etat sans facturation aux familles. Comment cela a-t-il été rendu possible et qu’en sera-t-il les années suivantes ? Eléments de réponse.

La France est l’un des premiers pays à se doter de Beyfortus, traitement préventif des infections à virus respiratoire syncytial (VRS) chez le nouveau-né et le nourrisson au cours de leur première saison de circulation du VRS. Redoutant une épidémie précoce, intense et prolongée de bronchiolite telle qu’elle a eu lieu en 2022-2023, « le ministère de la Prévention et de la Santé s’est positionné rapidement après l’obtention de l’autorisation de mise sur le marché de Beyfortus pour réserver une quantité de produit et assurer une mise à disposition rapide à la population avant même la négociation d’un prix de vente », a expliqué Grégory Emery, directeur général adjoint à la Santé lors d’un point presse mardi 19 septembre.

L’achat a été permis dans le cadre d’un contrat passé en février-mars 2023 entre le laboratoire Sanofi et Santé publique France (SPF). « Le prix d’achat a été négocié pour 200 000 doses. Le montant de l’enveloppe n’est pas diffusable », élude la Direction générale de la santé (DGS). Les produits réservés ne sont pas stockés par SPF mais sont gérés par le laboratoire Sanofi qui est également chargé de gérer directement les commandes des pharmacies.

Depuis l’achat par l’Etat, la Commission de la transparence de l’Agence nationale de sécurité du médicament et de produits de santé (ANSM) a émis un avis favorable au remboursement du produit. Actuellement, le laboratoire qui commercialise Beyfortus négocie un prix de vente. « Ainsi, dès la saison prochaine, le produit devrait revenir dans le circuit classique des médicaments et disposer d’un prix et d’un taux de remboursement par l’Assurance maladie » indique Grégory Emery.

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