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Accompagnement des patients : où en sont les négociations avec l’Assurance maladie ?
La deuxième réunion thématique des négociations entre les syndicats et l’Assurance maladie a eu lieu le 17 janvier 2024. Elle portait sur les accompagnements des patients. Lors de son point hebdomadaire du 19 janvier, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), a fait le point.
Trois sujets ont été abordés durant cette réunion « riche » selon Philippe Besset. Le premier concerne l’information des patients sur les entretiens et le bilan partagé de médication. « L’Assurance maladie s’est engagée à lancer au premier trimestre 2024 une campagne de communication auprès des patients pour leur expliquer leurs droits à bénéficier de ces entretiens pharmaceutiques et du bilan de médication, a annoncé le président de la FSPF. Car nous leur disons depuis le début que les pharmaciens répondent aux besoins des patients mais ne les suscitent pas. »
Deuxième sujet : la rémunération de ces accompagnements. « Avec l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine, nous demandons de basculer sur une rémunération séquencée de ces entretiens et bilans de médication. L’idée est d’avoir des paiements de 25 %, 25 % et 50 %. Par exemple, le bilan serait rémunéré 15 € la première fois, 15 € la deuxième et 30 € la troisième fois. Le dernier montant est volontairement plus important pour aller au bout de la démarche », a expliqué Philippe Besset.
Les syndicats souhaitent également que les entretiens et bilans soient mieux intégrés dans les logiciels métier avec le rapatriement de l’historique médicamenteux et des aides à la décision.
Opioïdes, insuffisance cardiaque et diabète
Les nouveaux accompagnements ont également été abordés. « Pour l’entretien de la femme enceinte, nous nous sommes mis d’accord pour communiquer en amont de la grossesse avec des affiches et des flyers, car par principe nous ne savons pas quand une femme est enceinte dans les premiers mois de grossesse. Or c’est à ce moment-là que c’est le plus important de donner les informations de l’Agence nationale de sécurité du médicament et vérifier que les femmes enceintes sont au courant des contre-indications », a souligné Philippe Besset.
Quant aux autres accompagnements, les syndicats et l’Assurance maladie se sont mis d’accord sur un entretien « court au comptoir » sur la prévention de l’addiction aux opioïdes (tramadol…). Les parties prenantes ont également parlé de nouveaux entretiens sur l’insuffisance cardiaque et le diabète. « Mais cela sera pour les prochaines sessions », a jouté le président du syndicat.
Enfin, l’accompagnement du sevrage tabagique a été traité. « La volonté de l’Assurance maladie est de mettre en place l’expérimentation dans trois régions comme cela est prévu par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 et notre volonté c’est de généraliser immédiatement », a commenté Philippe Besset.
Et de conclure : « Nous avons dit à l’Assurance maladie que nous étions bien sûr motivés pour réaliser ces accompagnements, mais que notre volonté c’était l’amélioration du montant de l’acte sur le médicament, c’est-à-dire sur notre cœur de métier qu’est la délivrance du médicament ».
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