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- Déremboursement de l’homéopathie : « une voie d’avenir » méprisée, dénoncent les homéopathes

© Homéopathie, déremboursement, HAS, Boiron, homéopathes, SNMHF, Weleda, Lehning - LuCaAr/iStock
Déremboursement de l’homéopathie : « une voie d’avenir » méprisée, dénoncent les homéopathes
L’avis défavorable de la Haute Autorité de santé sur le maintien du remboursement de l’homéopathie, ainsi que la manière dont il a été dévoilé (fuite dans la presse le 14 mai dernier, confirmation vendredi 17 mai par les laboratoires Boiron), préoccupent aussi le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF) qui, dans un communiqué publié ce lundi 20 mai, déplore les irrégularités et le parti pris des autorités de santé : « Depuis un an, tout semble orchestré pour que la décision de déremboursement soit prise après un simulacre d’évaluation dont nous dénonçons la méthode ». En pointant notamment l’absence d’experts de l’homéopathie et de prise en compte des spécificités de l’homéopathie dans l’évaluation, les attaques sur la dangerosité du médicament homéopathique que le syndicat juge « dénuées de tout fondement », et les prises de position « de plus en plus ouvertement favorables au déremboursement de la part de Madame Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, qui n’a jamais accepté de rencontrer les médecins porte-parole de l’homéopathie ». De là à y voir un complot…
Conséquences dénoncées par les homéopathes : un climat délétère pour leur pratiques, des patients (« 74 % des Français attachés à la thérapeutique homéopathique », rappellent-ils) déconcertés et les menaces qui pèsent sur les emplois des laboratoires homéopathiques, « à tel point que plusieurs responsables politiques de premier plan (dont Xavier Bertrand sur Twitter, NdlR) font entendre leur voix pour que l’administration, puis le gouvernement, ne prennent pas de décision qui irait à l’encontre des intérêts de santé publique et tournerait le dos à la médecine intégrative, voie d’avenir vers laquelle de nombreux médecins, professionnels de santé et patients veulent évoluer. »
Ces arguments ne font pas partie de la méthodologie de la HAS, qui a fondé son avis sur une analyse scientifique de près de 1 000 études dont 300 sélectionnées, 23 revues systématiques de la littérature et méta-analyses, 10 essais contrôlés randomisés et 6 études concernant la consommation médicamenteuse dans 25 indications ou symptômes, selon les informations du quotidien Le Monde qui s’est procuré le projet d’avis, dans son édition de samedi 18 mai.
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