T’as l’exclu coco !

Tous les journalistes vous le diront : l’exclusivité de l’info, ils en rêvent tous. C’est le nec plus ultra, la cerise sur le gâteau, le nirvana, Chouchou et Loulou amoureux fous comme au premier jour. L’exclusivité telle que l’entend l’industrie pharmaceutique, c’est un tout petit peu moins rose. Considérer que son portefeuille de produits est si exclusif, si pointu, si… tellement tout qu’il faut en réserver la distribution à des grossistes triés sur le volet, cela peut s’entendre. A l’extrême limite. De là à ne pas s’embarrasser de détails en l’appliquant à tous les médicaments de son catalogue, c’est nettement plus discutable. Et problématique sur le terrain. Pour vous en l’occurrence. Car, de l’exclusivité d’un partenariat de distribution à l’exclusion pure et simple, il n’y a qu’un pas. Vous me direz que tout cela est bien dérisoire quand on voit ce qui se passe en Haïti. PHI, PAH, la Croix-Rouge, MSF, Médecins du monde, ReMed…, personne n’a l’exclusivité de la galère. Tout le monde y est jusqu’au cou. Nos confrères sur le terrain n’ont pas le temps de faire la fine bouche pour recueillir les sous dont ils ont cruellement besoin. Le luxe de choisir ? Dans une autre vie. A votre bon coeur Messieurs-dames.