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Les vétérinaires s’accrochent aux médicaments
La séparation claire entre le prescripteur et le dispensateur est un principe fondamental de santé publique. Presque trois ans après la parution du décret rendant obligatoire la rédaction d’une ordonnance par le vétérinaire, ce texte n’a… rien changé. La non-application des nouvelles règles de délivrance entraîne de facto un quasi-monopole de dispensation par les vétérinaires et une impossibilité pour les éleveurs de choisir librement le dispensateur des médicaments prescrits.
Jacky Maillet, président de la toute jeune Association nationale de la pharmacie vétérinaire d’officine (ANPVO), souhaite « promouvoir la dispensation pharmaceutique d’utilité publique ». Le hic, c’est que les vétérinaires ne sont pas prêts à lâcher le médicament, lequel représente aujourd’hui 50 % de leurs revenus.
Comment rémunérer le vétérinaire ?
« Il est impératif de valoriser leur prestation de service », ajoute le président de l’ANPVO, qui réfléchit déjà à une alternative pour la rémunération du vétérinaire. A budget constant. Par ailleurs, l’association garde l’espoir d’obtenir gain de cause auprès du Conseil d’Etat pour que l’obligation pour le vétérinaire de rédiger une ordonnance à l’issue du protocole de soins des affections habituellement rencontrées par l’éleveur et nécessitant un traitement préventif, notamment vaccinal, soit respectée. Bonne nouvelle, le ministère de la Santé et la DGS sont prêts à ouvrir un groupe de travail pour plancher sur le réexamen de la liste d’exonération pour animaux de compagnie qui date de 1986.
Enfin, l’ANPVO demande que les pharmaciens aient accès aux logiciels de prescription électronique proposés en médecine vétérinaire.
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