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Bientôt des médicaments qui allongent la vie ?

Publié le 27 février 2010
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Des biologistes de l’université de Yeshiva (New York) ont découvert, au sein d’une cohorte de 500 adultes américains de plus de 70 ans, un variant génétique protecteur contre les maladies neurodégénératives. Le gène impliqué code pour la protéine de transfert du cholestérol estérifié : la mutation se traduit par une baisse de son activité et une teneur plus élevée en « bon cholestérol » (HDL) dans le sang. En 2003, les chercheurs ont montré que le variant génétique était fréquent chez les personnes âgées de plus de 99 ans. Cette fois, ils ont mené leur investigation sur des volontaires de la Einstein Aging Study pour mesurer le déclin de la mémoire et l’apparition de démences avec l’âge. Si, entre 1994 et 2009, 40 patients ont contracté la maladie d’Alzheimer, les porteurs de la mutation avaient jusqu’à 70 % moins de risque de développer la pathologie et leur mémoire se détériorait également moins vite que la normale. Un médicament qui mime les effets du gène muté pourrait donc protéger contre la maladie d’Alzheimer voire rallonger l’espérance de vie des patients selon les biologistes. Une telle molécule serait d’ores et déjà en cours de développement et d’autres médicaments sont testés à la recherche d’effets similaires : en 2009, des chercheurs américains ont montré que la rapamycine, administrée à l’homme pour lutter contre le rejet de greffes, pouvait prolonger la durée de vie de souris d’environ 10 %.

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