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ONCOLOGIE : Iressa

Publié le 24 avril 2010
Par Géraldine Galan
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Comment délivrer ?

• Liste I.

• Remb. SS à 100 % (chez les adultes atteints de cancer bronchique pour qui le test de détection des mutations activatrices de l’EGFR est positif).

• Prescription hospitalière.

• Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie.

• Surveillance particulière pendant le traitement.

• A chaque délivrance, vérifier que la prescription émane d’un établissement de soins et contrôler la spécialité du prescripteur.

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• Mentionner sur l’ordonnance la date de dispensation, la quantité délivrée, le numéro d’ordonnancier. Apposer le cachet de l’officine.

A savoir au comptoir

Indication

Traitement du cancer bronchique non à petites cellules localement avancé ou métastatique avec mutations activatrices de l’EGFR-TK.

Posologie

La dose recommandée est de un comprimé à 250 mg par jour.

Grossesse et allaitement

• Iressa ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse, sauf cas exceptionnel. Par ailleurs, les femmes en âge de procréer doivent être informées du fait qu’il ne faut pas entreprendre de grossesse sous traitement.

• L’allaitement doit être arrêté en cas de traitement par Iressa.

Interactions

• Associations déconseillées : avec les inducteurs du CYP3A4 (rifampicine, phénytoïne, carbamazépine, barbituriques, millepertuis) car il y a un risque de diminution des concentrations plasmatiques du gefitinib.

• Les substances modifiant le pH gastrique (inhibiteurs de la pompe à protons, anti-H2) peuvent diminuer les concentrations et donc l’efficacité d’Iressa.

• Associations nécessitant une surveillance accrue : avec les inhibiteurs puissants du CYP3A4 (antifongiques azolés, inhibiteurs de protéases, clarithromycine, télithromycine) ou du CYP2D6, lesquels peuvent augmenter les concentrations plasmatiques d’Iressa.

• Les patients sous warfarine peuvent voir leur INR augmenter avec possibilité d’épisodes hémorragiques.

Contre-indications

Aucune hormis l’allaitement.

Dites-le au patient

Modalités d’administration

• La prise est indifférente par rapport aux repas mais elle doit avoir lieu approximativement à la même heure chaque jour.

• Le comprimé doit être avalé avec de l’eau. A défaut, il peut être dissous dans un demi-verre d’eau plate, en remuant de temps en temps sans écraser le comprimé. La dissolution totale peut demander jusqu’à 20 minutes. La solution doit être avalée immédiatement ou dans les 60 minutes qui suivent la dissolution. Le verre se rince avec de l’eau qui doit être bue ensuite.

• En cas d’oubli d’une dose, le comprimé oublié doit être pris dès que possible sauf s’il reste moins de 12 heures avant la prise suivante. Ne jamais prendre deux doses en même temps.

Conservation

A l’abri de l’humidité dans le conditionnement d’origine.

Effets indésirables

Ils se manifestent habituellement au cours du premier mois de traitement et sont souvent réversibles. Ils peuvent nécessiter une interruption de traitement pouvant aller jusqu’à 14 jours.

• Très fréquents : réactions cutanées (éruptions pustuleuses, prurit), troubles digestifs (diarrhées, vomissements), anorexie, asthénie, augmentation des taux d’enzymes hépatiques.

• Fréquents : troubles oculaires (conjonctivites, blépharites, sécheresse oculaire), hémorragies (épistaxis, hématurie), sécheresse buccale, alopécie, troubles unguéaux, protéinurie.

• Le médecin doit être prévenu en cas de troubles oculaires, de troubles respiratoires ou de diarrhées, de vomissements ou d’anorexie sévères risquant de provoquer une déshydratation.

Surveillance particulière

Des bilans hépatiques réguliers sont préconisés.

FICHE TECHNIQUE

→ Gefitinib 250 mg pour un comprimé pelliculé rond brun.

→ Boîte de 30 comprimés, 2 272,50 €, AMM : 395 950.7.

AstraZeneca