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Des sites de rétrocession apparaissent sur Internet
Rétrocéder les surstocks de produits et réaliser, au passage, de substantielles économies, chaque titulaire en rêve. Et ce rêve pourrait très bientôt prendre forme. Pharmacontact, une toute jeune société, vient de créer un site Internet afin de faciliter les échanges et les rétrocessions entre pharmacies. Le principe : mettre en relation les pharmaciens adhérents (pour une adhésion annuelle de 200 euros) qui souhaitent rétrocéder afin d’écouler leurs surstocks. Les remises sont consenties en fonction de la proximité de la date de péremption.
Pharmacontact incité à suspendre son activité
L’Ordre des pharmaciens ne voit pas cette initiative d’un bon œil. Dans une lettre adressée à Guillaume Clergeaud, le fondateur de Pharmacontact, Jean-Charles Tellier, président de la section A, rappelle que « si la rétrocession ponctuelle et à titre d’entraide est permise […], la rétrocession en quantités entre officines est susceptible de tomber sous le coup […] du Code de la santé publique, qui s’oppose à ce qu’un pharmacien d’officine exerce une autre activité, en particulier celle de la vente en gros ». Ce contre quoi se récrie Guillaume Clergeaud : « Nous ne faisons que de la mise en relation. »
Outre le risque de vente en gros, les instances ordinales craignent que Pharmacontact mette en péril « la sécurité de la chaîne pharmaceutique », exposant les officines au spectre de la contrefaçon. Apparu il y a quelques semaines, le site www.pharmacontact.fr a été « incité à suspendre cette activité », selon les termes de Jean-Charles Tellier.
Par prudence, Pharmacontact a donc décidé de baisser le rideau sur Internet temporairement, préférant négocier avec l’Ordre des pharmaciens et attendre un éventuel feu vert pour continuer son activité. Pourtant, ce concept de site existe déjà sur la Toile. Et de façon, semble-t-il, sécurisée.
Un autre site ne se charge que de la mise en contact
Actuellement, 450 pharmacies ont recours au service du Clubofficine, imaginé par Frédéric Aula, un étudiant en cinquième année de pharmacie passionné d’informatique. Pour s’inscrire sur ce site, il faut d’abord montrer patte blanche et fournir un justificatif d’inscription à l’Ordre. Ensuite, « toutes les annonces de vente doivent comporter les informations de traçabilité comme le numéro de lot, la date de réception, l’origine du produit et la date de péremption ». Chaque adhérent peut ensuite choisir d’être informé quotidiennement ou à la semaine des résultats obtenus par ses annonces.
« Le service est entièrement gratuit. En revanche, le site ne se charge pas des transactions financières ou matérielles, mais uniquement de la mise en contact », explique Frédéric Aula. Et ça marche. « Personne ne se cache derrière un pseudonyme. C’est hypersécurisé », explique le responsable du site, dont 67 % des annonces ont été satisfaites en 2009.
La rétrocession va-t-elle devenir l’un des marchés de demain sur le web ? Ces premiers sites de rétrocession pourraient, en tout cas, donner des idées à certains. Et du fil à retordre à l’ordre des pharmaciens.
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