La classe thérapeutique des médicaments déterminerait principalement, et à elle seule, l’écart de prix entre le premier médicament commercialisé, dit référent, et les suivants, dits similaires. Mais « cet effet de classe reste en grande partie inexpliqué ». C’est la conclusion d’une étude de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES).
Cette étude porte sur 663 médicaments similaires répartis en 31 classes thérapeutiques. Il s’avère que 60 % des médicaments similaires ont un prix par dose définie journalière (DDD) plus élevé que celui du référent du même groupe. Cet écart serait dû notamment à l’amélioration du service médical rendu (ASMR) et à une date récente de commercialisation. Cependant, « c’est surtout la classe thérapeutique elle-même qui détermine l’écart de prix entre référents et similaires, et non pas des caractéristiques individuelles du similaire ». D’où vient alors la différence de prix ?
L’IRDES a retiré l’étude de son site Internet
L’étude a en tout cas agacé le président du Comité économique des produits de santé (CEPS), chargé de fixer le prix des médicaments. Noël Renaudin a écrit au directeur de l’IRDES pour s’élever contre sa « conclusion extravagante ». Et de fournir des explications sur les écarts de prix constatés. Ainsi, la notion de DDD ne pourrait être utilisée que pour l’analyse de la consommation et non pour celle des prix. Les classes de médicaments prises en compte dans l’étude ne seraient en outre pas homogènes. Enfin, Noël Renaudin rappelle que les prix des médicaments n’ont pas toujours été déterminés en fonction de l’ASMR, mais des coûts de production.
L’IRDES a indiqué au Moniteur qu’une réponse serait prochainement donnée au CEPS et que la méthodologie de l’étude risquait d’être revue. Dans l’attente d’une communication officielle, l’institut a également retiré l’étude de son site Internet ! Si cette dernière n’explique pas les écarts de prix, elle a déjà un coût…
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