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Rififi entre les officines libérales et les minières

Publié le 15 mai 2010
Par Jean-Luc Decaestecker
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Le député UMP Yves Bur (Bas-Rhin) s’est vu confier par Roselyne Bachelot une mission de réflexion sur le décret du 31 décembre 2009 relatif à l’organisation de la Sécurité sociale dans les mines. Depuis sa parution au Journal officiel le 1er janvier 2010, ce texte a en effet suscité nombre de protestations, voire de manifestations de la part des ayant droits de ce régime et des professionnels de santé concernés, dont les pharmaciens du Nord-Pas-de-Calais. Il met fin à la prise en charge intégrale des frais pharmaceutiques, mais aussi d’ambulances, de transports et de cures thermales.

Désormais, les pharmacies libérales implantées dans le rayon d’activité d’une pharmacie minière (il en reste 53 en France, dont 34 dans la région) ne pourront plus pratiquer le tiers payant avec les Carmi* pour les affiliés résidant hors de ce rayon – c’était déjà le cas pour ceux résidant dans ce rayon.

Le président du syndicat écrit à la ministre

Dorénavant également, les taux de prise en charge du régime général (à savoir 85, 65 et 35 %) seront appliqués pour les affiliés miniers qui se rendraient dans de telles pharmacies, exception faite des prescriptions strictement ALD, les maladies professionnelles, en cas de maternité et en cas d’urgence la nuit ou le dimanche avec la majoration. Alerté par les syndicats de la profession, Patrice Devillers, président de l’USPO, a rencontré les conseillers social et santé du Premier ministre le 8 avril. Dominique Gaudet, président du syndicat des pharmaciens du Nord, a quant à lui adressé une lettre ouverte à la ministre de la Santé le 19 avril. Celle-ci a donc chargé Yves Bur « d’évaluer précisément l’impact de cette modification réglementaire » et de faire des propositions, s’il y a lieu, d’ici fin juin.

* Caisses régionales de la Sécurité sociale dans les mines.

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