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Comment j’ai… réussi à m’installer grâce à deux confrères

Publié le 22 mai 2010
Par Myriem Lahidely
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Assistante pendant huit ans, Véronique Laffort rêvait d’acquérir une officine, mais manquait de capitaux. Une cession pour départ à la retraite l’a amenée à Limoux, dans l’Aude. Ce sont deux pharmaciens de la ville qui lui ont donné les moyens de sauter ce pas décisif en lui proposant de constituer une SELARL dans laquelle ils investiraient la même part de capital. La jeune femme accepte et devient alors la gérante majoritaire de cette structure, avec 51 % des parts, qu’elle achète à 100 % du chiffre d’affaires en prenant un crédit de 12 ans.

« La SELARL a facilité l’apport de capitaux, ce qui m’a permis de boucler mon budget. Sans leur participation, je n’aurais jamais pu me permettre cette acquisition », reconnaît Véronique Laffort. La proximité géographique de ses deux Pygmalion a rassuré la pharmacienne. « Nous pouvons nous voir souvent et collaborer directement, contrairement aux SELARL classiques où les associés ne se voient qu’une fois par an. Mes confrères m’ont aidée à prendre pied et m’ont beaucoup appris, notamment à éviter les pièges. »

Les deux associés ont parié sur cette jeune pharmacienne et l’aident à développer son affaire. En contrepartie de leur investissement, ils lui ont demandé d’autofinancer la structure dans son fonctionnement quotidien, dans la mesure où le bénéfice réalisé reste dans l’entreprise.

En outre, avec ce montage financier, la moitié des officines de la ville est entre les mains du trio. Une manière habile de sécuriser une zone économique tout en aidant un jeune confrère à s’installer. « Cela confère un pouvoir plus important sur les achats, notamment auprès des génériqueurs ou des grossistes et sur les niveaux de remise, indique Florence Guy, l’une des associés. Nous avons par ailleurs circonscrit le risque de voir s’installer un discounter. »

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Véronique Laffort : « La SELARL a facilité l’apport de capitaux, ce qui m’a permis de boucler mon budget. »