Ce que vous en pensez

LAURENT DAUTRIA, LYON (Rhône)

Les comparaisons de prix ne peuvent tenir la route qu’entre pharmacies jouant le jeu du libre accès ! Sur Lyon et sa couronne, le libre accès a fait baisser les prix en moyenne de 15 à 20 %, alors que dans certains quartiers du centre-ville, Fervex, Nurofen et Hextril sont vendus à prix coûtant. En tant que consommateur, je suis d’accord avec le président de Familles rurales sur une généralisation du libre accès dans les pharmacies. Mais pour des raisons techniques (problèmes de vol, manque de place…), cela reste très compliqué pour certaines officines.

CHAMPION-FAUCHE, TAILLEBOURG (Charente-Maritime)

Les résultats de cet observatoire des prix ne me surprennent pas. Les petites pharmacies rurales n’ont pas trop le choix de leur politique commerciale. Elles sont peu visitées par les laboratoires, n’effectuent pas d’achats groupés car les cotisations de groupements sont trop élevées. Elles n’ont pas assez de marge de manœuvre au niveau de la trésorerie pour pouvoir à la fois faire vivre une structure et ses salariés, et acheter de grosses quantités pour proposer des prix bas. La solution pour réduire ces distorsions de prix passe forcément par les centrales d’achat pharmaceutiques. Mais elles sont très lentes à se mettre en place. Celle de mon groupement devait être ouverte en mars. A priori, elle ne sera effective que fin juin ou en septembre.

PATRICK DESERT, SAINT-SAMSON-DE-BONFOSSÉ (Manche)

Heureux les malades en ville qui paient moins cher leurs médicaments ! Pendant que les pharmacies qui ont une clientèle captive massacrent les prix. Je n’ai pas le sentiment de prendre mes clients en otage et de leur appliquer un prix démesuré pour mon conseil, car c’est bien par rapport à un conseil et à une responsabilité que le prix est fixé. On trouvera toujours des écarts entre pharmacies, et ils vont encore s’aggraver entre celles qui commandent à plusieurs et celles qui achètent de manière isolée, sous les effets conjugués de la réduction des délais de paiement, de l’augmentation des prix catalogue et du maintien des politiques de remises. Il faudrait pouvoir instaurer un corridor de prix qui ne fâcherait pas la DGCCRF et qui permettrait de redorer un peu notre image auprès de la clientèle.