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Berlin refoule les médicaments importés
Un dixième des médicaments vendus dans les pharmacies sont des produits d’importation. La loi oblige, en effet, les pharmaciens allemands à opter pour le médicament importé s’il est 15 % ou au moins 15 euros moins cher que son équivalent allemand. Au total, 5 % du chiffre d’affaires de l’officine doit être réalisé avec des médicaments importés. Cette pratique représente pour les caisses d’assurance-maladie 300 millions d’euros d’économie par an, selon les estimations de la fédération des importateurs, la Verband der Arzneimittelimporteure Deutschlands (VAD). Des médicaments comme Zyprexa de Lilly ou Bonviva de Roche sont vendus dans plus d’un cas sur deux sous leur forme importée.
Les importateurs risquent de disparaître
Quarante sociétés vivent de cette activité en Allemagne, enregistrant au total un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros. Or, leurs jours sont aujourd’hui comptés. Cédant à la pression des laboratoires allemands qu’il veut soumettre à de nouvelles obligations de rabais de l’ordre d’un milliard d’euros (voir Le Moniteur n° 2824 du 27 mars 2010), le gouvernement prévoit de modifier les quotas d’importation, voire de les abolir, et même d’obliger les importateurs à concéder des rabais encore plus importants aux caisses : 16 % contre 6 % actuellement. Pour la VAD, ces dix points d’augmentation sonneront la disparition de 80 % des entreprises, soit 4 000 emplois directs. Edwin Kohl, président de la VAD, pense que Berlin se trompe de cible : « Les médicaments importés ne sont en rien responsables des hausses de prix des médicaments sous brevet ; au contraire, ils contribuent à des économies de 12,85 % en moyenne. » Les importateurs tiennent, selon lui, un rôle indéniable dans la maîtrise des coûts du médicament. La VAD estime que les écarts de prix entre les médicaments sous brevets vendus en Allemagne et ceux qui sont vendus sur le marché européen sont passés en trente ans de 50 à 25 %.
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