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Droit au but

Publié le 19 juin 2010
Par Laurent Lefort
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Roselyne Bachelot sera-t-elle championne du monde de la tenue des plannings ? Réussira-t-elle, pour les décrets d’application, le pari du « un an, jour pour jour », auquel, il faut bien le dire, pas grand monde ne croit ? Il semblerait que ce soit bien parti, tant la ministre de la Santé persiste et signe : tous les textes de la loi HPST du 21 juillet 2009 sont rédigés. Et, qu’on se le dise, s’il en reste encore sur le banc de touche, cela ne relève pas de son ministère mais de l’examen attentif des différents juges et arbitres. HPST remonte donc le terrain à grands pas. Pourvu qu’elle ne rate pas son but. Les questions fusent plus que jamais : loi de régulation ou loi d’organisation ? Régulation administrative ou politique ? Régionalisation ou territorialisation de l’action de l’Etat ? On ne se refait pas, c’est notre marque de fabrique franco-française, le débat est comme toujours très (trop) technique. Quoique. La vraie question derrière tout cela n’est-elle pas de savoir quelle sera au final la marge de manœuvre des agences régionales de santé ? Ces ARS qui auront encore besoin de quelques matches d’exhibition pour se faire un tant soit peu connaître. Et, surtout, quel budget auront-elles pour permettre à vos initiatives sur le terrain de prendre racine ? Question cruciale, car sans moyen, difficile d’emmener une équipe vers la victoire.

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