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Contrer le chikungunya et la dengue en métropole

Publié le 19 juin 2010
Par Géraldine Galan
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Suite à la récente détection d’Aedes albopictus dans certains quartiers de Marseille, le ministère de la santé actualise le dispositif de lutte contre la dissémination du « moustique tigre » dans le sud de la France. Originaire d’Asie, Aedes albopictus est le vecteur de virus tels que ceux de la dengue et du chikungunya. Présent depuis longtemps dans les départements d’outre-mer, on le retrouve depuis quelques années dans les Alpes Maritimes, en Corse et dans le Var bien que pour l’heure, aucune épidémie n’ait eu lieu en zone métropolitaine. C’est afin de prévenir ces phénomènes que le ministère préconise depuis le 1er mai une surveillance renforcée de l’activité du moustique afin de ralentir la progression de son implantation. Il est notamment recommandé aux populations d’éliminer toute eau stagnante autour et dans les habitations, lieu de prédilection pour le développement des larves d’Aedes.

Se protéger durant la journée

Par ailleurs, une attention particulière doit être portée aux cas humains de dengue ou de chikungunya, touchant jusqu’à présent exclusivement des voyageurs de retour de zone endémique. Tout patient infecté et vivant dans une région où Aedes circule doit être signalé aux autorités sanitaires. Il doit par ailleurs impérativement éviter de se faire repiquer car un moustique « sain » piquant un sujet infecté devient lui-même contaminant au bout de quelques jours. Aedes piquant surtout le matin et au crépuscule, les mesures de protection doivent donc être appliquées durant la journée : vêtements longs, répulsifs cutanés, moustiquaires imprégnées sur les berceaux… Le ministère rappelle enfin que l’usage simultané de répulsifs cutanés et de crèmes solaires diminue l’action des deux produits.

A savoir

• Aucun traitement n’a fait la preuve de son efficacité contre le virus de la dengue ou du chikungunya.

• Il est impératif de consulter devant un tableau clinique associant une fièvre brutale supérieure à 38,5°C, des maux de tête et des douleurs articulaires.

• L’aspirine et les AINS ne doivent pas être administrés en cas de dengue ou de chikungunya. En attendant la consultation médicale, seule la prise de paracétamol est possible.

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