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Guerre affichée contre la Mutualité
Le Syndicat des pharmaciens du Var tente de faire pression sur les mutuelles de la Mutualité française qui refusent de rembourser les médicaments passés d’une vignette bleue à une vignette orange (voir Le Moniteurn° 2828 du 24 avril). Il diffuse une affiche de dimension A3 à toutes les officines varoises, adhérentes ou non. Elle enjoint assurés et pharmaciens à « exiger le remboursement de la différence ».
40 % des vignettes orange concernées
Pour Michel Siffre, président du syndicat : « Le but est d’informer les patients, de les amener à réfléchir sur le contenu de leur contrat et à opter pour une complémentaire remboursant à 100 % le reste à charge sur les médicaments ». Et d’ajouter : « D’après nos calculs, à la louche 40 % des produits à vignette orange ne seront pas remboursés par ces mutuelles. Résultat : les patients à petit revenu préfèreront ne plus se soigner plutôt que de payer 85 % du prix de leurs médicaments. […] Pour les officines, la mesure entraînerait une perte de chiffre d’affaires de 2,5 à 5 %. » Il conclut : « Je suis étonné que mes confrères n’aient pas bougé. Nous, dans le Var, on a décidé de monter au créneau. »
Repères
• Depuis que la liste des spécialités désormais remboursées à 15 % a paru au Journal officiel, mi-avril, la Mutualité française indique sur son site : « Votre mutuelle ne prend pas en charge les médicaments à vignette orange, parce que votre mutuelle choisit d’utiliser vos cotisations pour des dépenses plus utiles pour votre santé, parce que vous pouvez traiter votre problème de santé avec des moyens plus performants, parce que les médicaments à vignette orange rendent un service médical faible ou insuffisant… Soit un médicament est jugé utile par la Haute Autorité de santé et, dans ce cas, il doit être correctement remboursé. Soit il est inutile et il n’y a pas de raison que les adhérents des mutuelles en supportent le coût. Il n’est pas cohérent de rembourser, même faiblement, des médicaments peu performants. »
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