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Stelara : une meilleure efficacité clinique à 12 semaines par rapport à l’étanercept

Publié le 19 juin 2010
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L’ustékinumab est un anticorps monoclonal entièrement humanisé IgG-1 kappa. Il se fixe sur la sous-unité p40 des interleukines 12 (IL12) – potentialisant la production d’interféron gamma et de TNF-alpha par les lymphocytes T helper Th et NK, et activant la différenciation des lymphocytes Th1 – et des IL23 (induisant la différenciation des Th17 et la production d’IL17 pro-inflammatoire). Cet anticorps constitue une biothérapie innovante de traitement du psoriasis en agissant notamment sur la différenciation des lymphocytes T helper et sur le switch Th1/Th17, connu pour participer au processus immun à l’origine du psoriasis. L’effet thérapeutique de l’ustékinumab a été démontré sur plus de 3 000 patients inclus dans trois études de phase III : deux randomisées en double aveugle versus placebo (« Phoenix » 1 et 2) et une (« Accept ») en simple aveugle versus l’étanercept (Enbrel), laquelle a donné, à 12 semaines, une réponse clinique supérieure sur le critère principal (% de répondeurs PASI 75).

Les principaux effets indésirables systémiques (évalués à 76 semaines pour les essais « Phoenix ») de l’ustékinumab sont similaires à ceux de l’étanercept : céphalées, rhinopharyngites, infections des voies aériennes supérieures et des arthralgies. Près de 10 % des patients traités ont développé une infection imposant un traitement. 0,7 % d’entre eux a développé une tumeur maligne : ce chiffre est comparable à celui attendu en population générale, mais des données à long terme sont nécessaires pour évaluer le risque carcinogène potentiellement induit par ce médicament.

Retrouvez la présentation de Stelara surWK-Pharma.fr

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DENIS RICHARD, pharmacologue, analyse pour vous l’originalité pharmacologique, le degré d’innovation et l’intérêt thérapeutique des nouveaux principes actifs arrivant à l’officine.