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Côté patient

Publié le 17 juillet 2010
Par Anne-Laure Mercier
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Qui a dit que l’Afssaps était la plus compétente dans le domaine de la sécurité du médicament ? C’est oublier la suprématie du Conseil d’Etat et, plus encore, de l’industrie pharmaceutique. Qu’est-ce qui a pris à notre pourtant bien nommée Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé de vouloir retirer du marché l’un des médicaments phares de Menarini ? C’était omettre que la mise en difficulté économique d’un laboratoire présente un caractère beaucoup plus urgent que de vulgaires cas de photosensibilisation bien connus et dus uniquement à des patients désinvoltes.

Je ne suis pas pharmacienne mais je suis une patiente. Et cette décision juridictionnelle aussi inédite que déconcertante engendre de lourdes conséquences pour la crédibilité de nos autorités sanitaires. Pire, elle laisse entrevoir une brèche effrayante pour le prochain laboratoire qui sentirait son chiffre d’affaires en péril parce que l’Afssaps aurait jugé d’un rapport bénéfice-risque discutable pour l’un de ses médicaments. Et finalement, elle accentue le halo de méfiance qui entoure les pratiques de notre industrie, pourtant si chère à notre santé.

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